Bruce Springsteen et la France : "Le public français occupe un rôle tout à fait particulier dans mon cœur"
Bruce Springsteen est l'invité exceptionnel et exclusif du Monde d'Elodie à l'occasion de ces trois concerts en France, les 24 et 27 mai à Lille et le 31 mai à Marseille. Épisode 2 : son interprétation en concert de la chanson "Nighshift", reprise des Commodores.
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The Boss, Bruce Springsteen, est l'invité spécial du Monde d'Elodie sur franceinfo, pour une émission en cinq épisodes, en attendant sa venue en France les 24 et 27 mai prochains au stade Pierre Mauroy à Lille et le 31 au stade Vélodrome de Marseille. Le décor de son enfance, d'adolescence et d'adulte a toujours été le même, le New Jersey et Asbury Park. Ses repères ont aussi toujours été les mêmes de ses parents, à son cercle intime, en passant par ses amis musiciens devenus le E Street band et sa seconde famille.
franceinfo : Dans le documentaire Road Diary : Bruce Springsteen and the E Street band, vous parlez beaucoup de Barcelone et pas du tout de la France, parce qu'effectivement, il y a eu une interruption dans votre dernière tournée. Comment est le public français ?
Bruce Springsteen : Le public français est formidable et vous avez raison, j'aurais absolument dû le mentionner dans le documentaire. Je dois dire vraiment, nous avons toujours été extrêmement bien accueillis en France depuis des décennies. Évidemment, ça nous touche beaucoup, ça fait très plaisir. Nous y sommes allés récemment, à Paris et c'est vrai qu'au niveau du public, le public français est extraordinaire. On adore jouer à Paris, je pense à Bercy par exemple, et j'étais très ému de voir à quel point le public français s'intéresse à mon travail et participe. Donc le public français occupe un rôle tout à fait particulier dans mon cœur.
Parlons de votre sens de l'humour qui traduit votre sincérité. Vous dites sur scène : "Je suis toujours surpris d'être devenu une rockstar, car ce que je raconte est avant tout un énorme mensonge, puisque je ne suis jamais allé dans une usine". Votre plus belle récompense, n'est-elle pas d'être devenu pour cette classe populaire de travailleurs leur plus grand représentant ?
C'est un honneur, c'est un privilège, mais c'est aussi une responsabilité. Et c'est principalement cette responsabilité que je souhaite assumer.
"Cela m'a toujours fait chaud au cœur de savoir que les gens me tenaient en estime dans leur cœur."
Bruce Springsteenà franceinfo
Nous travaillons énormément et je sais que ces gens-là travaillent énormément. Ils achètent un billet et c'est très important pour moi de leur montrer que nous sommes là pour répondre à leurs attentes.
Vous avez un lien indéfectible avec le E Street band, est-ce que ce groupe n'a pas été une armure pour affronter vos démons puisque vous étiez très introvertie au début ?
Oui, absolument, j'étais très timide et d'ailleurs, je le suis encore un peu et je cherchais à l'époque comment je pouvais m'exprimer et comment je pouvais essayer de parler. Finalement, c'est la musique, de manière assez évidente, qui m'a permis de le faire donc, le E Street Band a été un outil de communication pendant des années et ça fait 50 ans, imaginez un peu. Je crois que nous respectons énormément le travail des uns et des autres au sein du groupe lors de chaque concert et pour moi, cela a été une véritable expérience de bonheur de pouvoir encore être avec eux, 50 ans après nos débuts.
Dans vos concerts, il y a toujours aussi un côté spirituel et très mystique. Vous avez très mal vécu les disparitions de Danny Federici et Clarence Clemons, deux des membres initiaux du E Street band. Vous avez aussi pris conscience avec leur disparition, que vous étiez mortel.
Je pense que j'ai passé 40 ans avec Danny, donc forcément, ce sont des relations extrêmement fortes qui constituent la fondation de ce que vous êtes et les perdre a été une immense perte pour le groupe. Ma relation avec Clarence, en particulier, était très importante.
"Lorsque vous avancez dans la vie, à un moment donné, eh bien, la mort s'invite et elle prend une place dans votre vie. Et il faut apprendre à gérer et rendre honneur à ceux qui ne sont plus là."
Bruce Springsteenà franceinfo
Je voudrais qu'on parle de Nightshift. C'est une chanson très importante et effectivement, là, pour le coup, vous êtes en osmose avec le public. Vous êtes le seul rockeur à réussir à faire taire l'ensemble du public. Est-ce une grande fierté ?
En fait, c'est surtout le public à qui il faut rendre justice et je pense que, à ce moment-là, ce sont eux, qui ont envie d'avoir une vraie expérience. Quand je baisse la voix, on est peut-être dans un moment introspectif. Le public est là pour essayer de participer à cela et de profiter de ce moment d'introspection. Nightshift a joué un rôle très important dans la dernière tournée. C'était à la base un titre sur la mort de Marvin Gaye et Jackie Wilson des Commodores et aux Etats-Unis, ça a été un tube. Lorsque nous chantons ce titre, nous évoquons toutes les personnes qui sont parties et ce qui est formidable, c'est que cette idée qu'ils travaillent en "nighshift".
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