Antoine Duléry, "imitacteur" : "C’est l’imitation qui m’a amené au jeu d’acteur"
Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Aujourd'hui, l’invité est le comédien et scénariste Antoine Duléry, qui sort son autobiographie "Imitacteur", aux éditions du Cherche-Midi.
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Antoine Duléry, comédien, scénariste, dialoguiste, nous offre 168 pages d’anecdotes personnelles et de belles rencontres dans une autobiographie, Imitacteur, parue aux éditions du Cherche-Midi. Il y raconte le chemin parcouru depuis sa petite enfance où il s’adonne à l’imitation jusqu’à devenir, un peu sur le tard, cet artiste désormais incontournable au théâtre comme au cinéma.
Au commencement, Antoine Duléry fait des imitations notamment pour faire rire un de ses grands-pères traumatisé par la guerre : "Tout est parti de là, donner du plaisir à mon grand-père."
C’est l’imitation qui m’a amené au jeu d’acteur, mais c’est vrai que d’abord, ça a été le pouvoir de faire rire ma famille.
Antoine Duléryà franceinfo
Ce besoin de divertir remonte selon lui à sa petite enfance : "Un manque de confiance en soi", confie-t-il au micro d’Elodie Suigo. Et un besoin de se faire aimer. Il confie aussi une timidité qui jamais ne le quitte : "Elle me paralyse un peu et donc c’est vrai que quelque fois je pouvais même être fatigant parce que je pensais que si je n’étais pas drôle, je n’existais pas. J’étais transparent."
Une affaire de famille
C’est en 1980 qu’il intègre le Cours Florent sous la direction de Francis Huster, un choix de vie pour lequel il a l’aval de sa famille, d’autant plus que son grand-père paternel, connu sous le pseudonyme d’Albert Reyval, lui aussi acteur, n’a pas rencontré le succès escompté. "Peut-être que j’ai vengé un peu mon grand-père en faisant ce métier", explique Antoine Duléry. Son goût pour les arts lui vient de son père. Un homme qu’il admire : "Je garde justement ce côté très artiste qu’il a. Il écrit très bien, vraiment, il a fait des poèmes magnifiques. Il peint très bien (…) J’ai eu beaucoup de chance de naître dans un milieu qui n’était pas contre ça !"
Cette fringale de rôles divers et variés, les belles rencontres, sont déroulées dans Imitacteur. "C’est vrai que parfois, on peut penser qu’on s’éparpille, mais non ! Parce que j’aime bien être touche-à-tout, même dans mes rôles. J’ai adoré passer du Commissaire Larosière [Petits meurtres d’Agatha Christie, 2006] à Camping [de Fabien Ontoniente, rôle : Paul Gatineau, 2006] ou au très beau film de Jalil Lespert Des vents contraires [2011, Alex Anderen]. J’aime ça".
C’est vrai que je suis un melting-pot de beaucoup de choses alors même moi, parfois, je m’y perds un peu mais cela fait partie de ma vie. Cela fait partie de ce que je suis, de ce qui m’a fait.
Antoine Duléryà franceinfo
Cette autobiographie est l’histoire d’un rêve d’enfant devenu réalité à l’âge adulte. C'est son ami Claude Lelouch qui fait la préface de ce conte de fée. Ses mots ne sont pas des mots de convenance : "Ce sont vraiment ses mots à lui, donc ça m’a beaucoup touché parce qu’effectivement Claude est très important pour moi..." C'est grâce à ce dernier qu’il a acquis un début de notoriété avec le film Tout ça… pour ça ! (1993), un rôle dans lequel, il renoue avec son premier amour : l’imitation. Puis un deuxième film, à marquer d’une pierre blanche, Les Misérables, grâce auquel il rencontre un monstre sacré du cinéma, Jean-Paul Belmondo : "Peut-être la plus belle rencontre, parce que c’est mon Dieu, mon idole d’enfance. Évidemment, il est très présent dans mon livre aussi parce que c’est une chance extraordinaire."
Moi, ce petit garçon, rencontre ses héros
Antoine Duléryà franceinfo
À le lire, on découvre donc un Antoine Duléry tel que lui-même se définit : "Fantasque, un peu dingue, gentil dans le fond et puis très bordélique. Bordélique dans ma tête, bordélique dans ma vie. Voilà, j’aime faire rire les gens et je pense que j’ai une certaine générosité et si j’ai une qualité c’est que j’aime les gens… pour de vrai."
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