Alex Goude aborde le phénomène de l'andropause : "L'idée c'est de libérer la parole "
Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Mardi 23 septembre 2025, l’animateur de télévision, metteur en scène, Alex Goude. Il met en scène sa dernière pièce de théâtre, "Men en pause" à partir du premier octobre 2025 au théâtre "Le Grand Point Virugule" à Paris.
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Véritable touche à tout révélé à la télévision sur Disney Channel et M6, Alex Goude a cependant toujours été passionné dès son plus jeune âge, par le spectacle avec un grand S. Animé d'une volonté de changer le regard des uns et des autres sur certains sujets, l'animateur a créé en 2016 la comédie musicale : "Timéo, Etre Différent, c'est normal !" racontant l'histoire d'un enfant atteint de handicap, qui rêvait d'être acrobate de cirque. À partir du premier octobre et jusqu'au 4 janvier 2026, Alex Goude met en scène une toute nouvelle pièce, intitulée Men en pause au théâtre du Grand Point Virgule à Paris. Une belle réponse et un joli clin d'œil au spectacle Ménopause joué au même endroit depuis plus d'un an, que le réalisateur affectionne tout particulièrement.
franceinfo : La pièce est annoncée comme étant celle qui stoppe la débandade. C'est avec beaucoup d'humour, que vous abordez ce coup de mou masculin trop longtemps laissé de côté. Pourquoi ce sujet ?
Alex Goude : C'est un sujet dont on ne parle pas, même entre amis. Un peu comme les femmes qui entre elles ne parlent pas trop de la ménopause. Même en famille, de génération en génération, c'est un sujet dont on ne parle pas trop. Le but c'est d'aborder des trucs dont on n'ose pas parler pour qu'après, lorsque les gens sortent de la pièce, cela déclenche un dialogue entre eux. Les gens disent souvent merci après Ménopause, alors j'espère qu'ils diront merci après Men en pause. Mais c'est vrai que l'idée c'est de libérer la parole et de rendre les gens plus heureux.
Ce qui est étonnant, c'est qu’autant les femmes avaient du mal à parler de la ménopause, parce qu'il y avait une forme de pudeur, d'intimité. Autant pour les hommes, il y a ce sentiment de honte. C'est un sujet tabou, qui touche à la virilité et donc pour certains hommes qui les fragilisent ?
On le dit dans le spectacle, c'est vraiment différent de la ménopause. On a un conseiller scientifique qui s'appelle Docteur Michel Mouly avec qui on travaille beaucoup, c'est vrai que chez l'homme, les problèmes viennent un peu plus tard, alors on va dire que les hommes sont encore privilégiés, sauf que l'andropause, ce n'est pas vraiment une pause comme la ménopause chez les femmes. C'est un phénomène graduel, on perd un peu de testostérone tout le temps, tous les ans. Donc avec les années, les bouffées de chaleur existent aussi chez les hommes, mais cela arrive plus tard, vers 60 ans, 65 ans. Les problèmes d'érection sont liés à ça. C'est pour ça que la pièce est contrairement à Ménopause multi-age. On a un jeune de 25 ans dans le spectacle, qui lui a des problèmes qui sont dus à la société d'aujourd'hui parce que lui, il est né avec le porno, il compare, il voit des gens avec des trucs énormes, lui non, les femmes sautent au plafond, la sienne, elle est juste contente.
Les jeunes sont dans une société où ça a beaucoup changé, où parfois le rendez-vous avec une demoiselle le premier soir, il faut y aller, il faut qu'ils assurent, donc ils ont peur.
Alex Goudefranceinfo
Aujourd'hui, il y a des jeunes de 20 ans qui prennent du Viagra. On aborde tous ces sujets sociétaux et la fin du patriarcat qui est vraiment un des thèmes principaux du spectacle, qui affecte pour le coup tous les hommes de tous les âges. Cela demande quand même un peu adaptation, donc il faut aussi comprendre, que lorsqu'on est une femme, d'un seul coup on pète les repères des hommes et il faut aussi admettre que les hommes ont du mal à encaisser ces changements. Mais il faut qu'ils les encaissent et cela influe surtout sur leur vie de couple, sur leur vie sexuelle.
C'est très amusant parce que pour le spectacle, on a vu, des sexologues, on a parlé vraiment avec des comportementalistes de ce qui a changé chez l'homme aujourd'hui. L'homme est perdu, heureusement qu'il y a l'égalité homme femme et c'est ce vers quoi on veut tendre, mais vous aussi ça vous change plein de codes.
Les hommes, n'ont donc pas à être que forts, ils ont le droit d’éprouver des émotions, des sensibilités ?
Bien sûr, mais sauf que pendant des millénaires, ce n'était pas le cas. Ernest Hemingway s'est suicidé parce qu'il n'arrivait plus à être un homme, comme on concevait l'image de l'homme à l'époque. Il faut donc, que l'on s'adapte. Je trouve ça chouette et j'espère que le spectacle va changer les mentalités de certaines personnes, que les femmes, qui vont aussi venir voir le spectacle, vont comprendre un peu mieux pourquoi les hommes galèrent.
Ce que cela redéfinit aussi, c'est le devoir conjugal. Et le devoir conjugal, est-ce que c'est aussi simplement de s'occuper de la personne qu'on aime ?
"Le devoir conjugual, c'est d'aimer, mais dès que l'on met le terme devoir, c'est un peu comme conquérir, tous les termes d'obligation ou guerriers, ça ne marche plus."
Alex Goudefranceinfo
On est libre aujourd'hui, non ? Donc ce truc-là de devoir conjugal, au secours, il faut arrêter tout ça. Le but, c'est l'envie de l'autre et l'envie de soi et que l'on s'accorde. C'est difficile de rester en couple toute une vie, on suit tous des chemins, les routes s'écartent. Il faut arriver à se retrouver à des moments donnés. C'est plus compliqué que ça l'était pour nous, nos grands-parents, je trouve. Et puis on a changé de mentalité aussi.
Vous avez toujours refusé de faire toujours la même chose, d'être catégorisé, de vous retrouver dans certaines cases. C'est quelque chose que vous avez toujours rejeté. Vous avez pris des risques ?
J'ai fini deux fois à la Banque de France avec interdit bancaire, avec des amis qui me donnaient à manger. Donc oui, j'ai pris des risques. J'ai cette soif d'essayer des trucs différents, soif de vivre et j'ai envie de m'amuser, de découvrir des trucs. Pourvu que ça dure, je n'ai pas envie de prendre ma retraite du tout, je veux continuer le plus longtemps possible.
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