Les réseaux sociaux et l'enquête sur les attentats de Boston
Quel rapport entre les réseaux sociaux et le marathon de Boston ? Comme pour la plupart des événements désormais, les attentats du marathon de Boston ont été vécus l'année dernière en direct, ou presque, sur les réseaux sociaux. Les premières photos des explosions sur la ligne d'arrivée étaient diffusées sur Twitter et Facebook alors qu'on ne savait même pas encore qu'on avait à faire à un attentat. Et puis surtout, parce que pendant des mois, les internautes ont tenté de mener eux-mêmes leur enquête via les réseaux sociaux.
Une double chasse à l'homme
Pendant que les policiers étaient à la poursuite des frères Tsarnaev, les
principaux suspects, les internautes menaient également leur enquête. "Envoyez
s'il vous plaît toutes les photos en lien avec l'attentat ", avait
ainsi lancé un internaute dès le lendemain sur Reddit, un réseau social peu
connu du grand public en France, mais assez populaire aux Etats-Unis.
En quelques heures, l'appel était relayé et une page "find boston
bombers" "trouvez les terroristes de Boston" était créée. Des milliers d'internautes y compilaient toutes les photos et vidéos de
l'attentat que des spectateurs avaient pu diffuser sur Twitter, sur Facebook,
sur Youtube ou sur Flickr. Et chacun scrutait ces photos et vidéos, pixel par pixel. Ils se relayaient
pour essayer d'y repérer un sac suspect, une silhouette étrange ou n'importe
quel indice permettant de trouver un suspect...
"L'homme sur le toit"
A l'époque, une photo diffusée sur Twitter avait particulièrement intrigué
les internautes... On y voyait la silhouette d'un homme marchant sur le toit d'un immeuble au
moment des explosions. Une photo prise par hasard par une spectatrice au moment
de l'attentat, et qui avait fait le tour du monde via les réseaux.
Au final, beaucoup de théories pour rien. Le site américain Gawker a en
effet révélé il y a quelques semaines que l'homme en question ne faisait rien
d'autre que de participer à un barbecue sur le toit de son immeuble, comme
l'ont révélé les autres photos prises à ce moment.
Réseaux sociaux utiles pour l'enquête ?
Difficile à dire. Quelques heures après les attentats, la police américaine
expliquait elle-même que ces appels à témoins avaient permis de recevoir "de
très nombreuses informations" d'"étudier un grand nombre
d'indices et de pistes" .
Mais on sait aussi que ce genre d'initiative n'est pas sans risque. Trop de
photos, trop de pseudo-pistes font souvent perdre du temps aux enquêteurs, et
les dommages collatéraux peuvent être grands. Un homme repéré comme suspect sur
une photo avait ainsi vu son visage diffusé sur les réseaux et avait dû réagir
en toute hâte sur Facebook en affirmant qu'il fonçait au tribunal prouver que
c'était une erreur...
Un an après, peut-on dire que les réseaux sociaux ont été utiles pour comprendre ce qui s'est passé lors de ces attentats de Boston ?
Difficile à dire. Quelques heures après les attentats, la police américaine expliquait elle-même que ces appels à témoins avaient permis de recevoir "de très nombreuses informations" d'"étudier un grand nombre d'indices et de pistes".
Mais on sait aussi que ce genre d'initiative n'est pas sans risque. Trop de photos, trop de pseudo pistes font souvent perdre du temps aux enquêteurs, et les dommages collatéraux peuvent être grands. Un homme repéré comme suspect sur une photo avait ainsi vu son visage diffusé sur les réseaux et avait dû réagir en toute hâte sur Facebook en affirmant qu'il fonçait au tribunal prouver que c'était une erreur....
Un an après, peut-on dire que les réseaux sociaux ont été utiles pour comprendre ce qui s'est passé lors de ces attentats de Boston ?
Difficile à dire. Quelques heures après les attentats, la police américaine expliquait elle-même que ces appels à témoins avaient permis de recevoir "de très nombreuses informations" d'"étudier un grand nombre d'indices et de pistes".
Mais on sait aussi que ce genre d'initiative n'est pas sans risque. Trop de photos, trop de pseudo pistes font souvent perdre du temps aux enquêteurs, et les dommages collatéraux peuvent être grands. Un homme repéré comme suspect sur une photo avait ainsi vu son visage diffusé sur les réseaux et avait dû réagir en toute hâte sur Facebook en affirmant qu'il fonçait au tribunal prouver que c'était une erreur...
Mieux vaut donc être prudent avant d'imaginer que les réseaux peuvent
servir à résoudre des enquêtes.
En Turquie, le bras de fer continue entre le Premier ministre et les réseaux
sociaux
Recep Erdogan veut vraiment la peau des réseaux sociaux en Turquie. Après
avoir été débouté de ses demandes de blocages par la justice de son pays, le Premier ministre revient en effet à la charge.
En quelques jours, il a accusé Twitter, Facebook et Youtube d'évasion
fiscale pour en réclamer le blocage. Puis, vendredi dernier, il a nouveau
saisit la justice contre Twitter et Youtube, les accusant de porter atteinte à
ses droits et à ceux de sa famille. Le bras de fer continue devant les tribunaux.
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