Mayotte : "J'espère que, quand le président reprendra son avion, le message sera suivi d'effet", réagit le maire Mamoudzou

Ambdilwahedou Soumaïla, le maire de Mamoudzou était invité sur franceinfo, lundi, alors qu'Emmanuel Macron vient d'arriver à Mayotte, quatre mois après le cyclone Chido.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le maire de Mamoudzou, chef-lieu de Mayotte, Ambdilwahedou Soumaila. (SANDRINE ETOA ANDEGUE / RADIO FRANCE)
Le maire de Mamoudzou, chef-lieu de Mayotte, Ambdilwahedou Soumaila. (SANDRINE ETOA ANDEGUE / RADIO FRANCE)

Quatre mois après le passage dévastateur du cyclone Chido, le président français Emmanuel Macron est arrivé lundi 21 avril à Mayotte accompagné de son épouse Brigitte Macron. Il doit s'entretenir notamment avec des élus mahorais. "Je suis là pour faire le constat de ce qui est bien fait, ce qui n'est pas assez bien fait, et pour donner un coup d'accélérateur", a-t-il déclaré à la presse à son arrivée à Mayotte. "J'espère que quand le président reprendra son avion, le message sera entendu et surtout sera suivi d'effet par les représentants de l'État, tous les services qui représentent l'État ici", a réagi sur franceinfo Ambdilwahedou Soumaïla, le maire de Mamoudzou.

"Parce que le vrai problème, en réalité, il est là, ajoute-t-il, c'est que le président vient, le Premier ministre était venu, le président était venu une première fois, beaucoup d'annonces ont été faites, mais à date, aujourd'hui, quatre mois plus tard, aucune collectivité de Mayotte n'a touché aucun euro ne serait-ce que pour le riz. Est-ce que vous trouvez normal que quatre mois plus tard, les collectivités doivent se débrouiller d'elles-mêmes pour subvenir aux services publics ?"

"Nos concitoyens continuent à nous appeler quand il pleut pour réclamer des bâches"

Quatre mois après le passage du cyclone, le maire de Mamoudzou décrit une situation encore compliquée. Car si "malgré le contexte difficile", les "18 000 élèves" ont repris le chemin de l'école, "même en mode dégradé" et que "quasiment 90% des écoles sont utilisées", il dépeint le reste des services publics comme encore très dégradés. "Nous n'avons sur Mamoudzou que 40% d'éclairage public", dit-il, expliquant que dans "certaines zones" la nuit il y a toujours de "l'insécurité" et que "des agressions continuent à avoir lieu". "Nous avons trois bâtiments de police municipale [à Mamoudzou], aucun n'est opérationnel", ajoute-t-il.

"Aujourd'hui, nous avons beaucoup de nos concitoyens qui continuent à nous appeler quand il pleut pour réclamer des bâches, décrit Ambdilwahedou Soumaïla. Ça veut dire quoi concrètement ? Ça veut dire qu'à date, à ce jour, quasiment personne n'a réussi ici à refaire ne serait ce que le toit pour éviter que l'eau continue à couler dans les maisons".

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