Les prisons de Vendin-le-Vieil et de Condé-sur-Sarthe "sont les plus aptes à monter en gamme au niveau sécuritaire", selon un syndicat de directeurs pénitentiaires

Le grand témoin Jérôme Chapuis, Jean-Rémi Baudot Du lundi au dimanche à 7h40

Pour Jean-François Fogliarino, secrétaire général du syndicat national des directeurs pénitentiaires SNPD-CFDT, l'avantage de ces prisons, c'est qu'elles "sont déjà très sécurisées" et "surtout que leur personnel est déjà formé spécifiquement sur des prises en charge de détenus particulièrement dangereux".

franceinfo

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Publié le 07/03/2025 10:07 Mis à jour le 07/03/2025 10:13

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Le centre pénitencière de Condé-sur-Sarthe, près d'Alençon (Orne) (NOLWENN LE JEUNE / ICI NORMANDIE)

Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a annoncé jeudi 6 mars sur France 2 que les 200 détenus les plus dangereux intégreront bientôt ces deux prisons de haute sécurité. A partir du 31 juillet à Vendin-le-Vieil, puis mi-octobre à Condé-sur-Sarthe. Les prisons de haute sécurité de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) et de Condé-sur-Sarthe (Orne) "sont celles qui sont les plus aptes à monter en gamme au niveau sécuritaire", explique vendredi sur franceinfo Jean-François Fogliarino, secrétaire général du syndicat national des directeurs pénitentiaires SNPD-CFDT.

"Il y a peu d'investissements à faire, même si c'est quand même évalué par le ministre à quatre ou cinq millions d'euros par établissement", dit Jean-François Fogliarino. L'avantage de ces prisons, c'est qu'elles "sont déjà très sécurisées" et "surtout, leur personnel est déjà formé spécifiquement sur des prises en charge de détenus particulièrement dangereux", ajoute le secrétaire général du syndicat national des directeurs pénitentiaires SNPD-CFDT. Ces deux prisons sont déjà les deux établissements les plus sécurisés de France.

Des mesures spécifiques

Les détenus seront privés de téléphone, ne pourront pas rencontrer leurs familles physiquement, la communication au parloir se fera par hygiaphone. "Il n'y a pas vraiment d'isolement total, puisqu'il y aura la possibilité de téléphoner trois fois 2 heures" par semaine, précise-t-il. Ces appels seront écoutés par le personnel de la prison.

Des murs d'enceinte "très hauts", des "brouilleurs téléphoniques" et un dispositif anti-drone permettront d'empêcher tout contact avec l'extérieur, précise Jean-François Fogliarino.