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L'uniforme à l'école "ne rencontre pas de succès parce que ça ne répond à aucun besoin particulier", affirme la FCPE

Le grand témoin Jérôme Chapuis, Jean-Rémi Baudot Du lundi au dimanche à 7h40

L'expérimentation a du mal à se mettre en place : certains établissements, un temps candidats, ont fait marche arrière.

franceinfo

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Publié le 19/02/2024 08:58 Mis à jour le 19/02/2024 09:11

Temps de lecture : 2min

Le modèle d'uniforme qui sera porté dans quelques écoles primaires à Béziers, exposé le 15 février 2024. (SYLVAIN THOMAS / AFP)

L'uniforme à l'école "ne rencontre pas de succès parce que ça ne répond à aucun besoin particulier", a affirmé lundi 19 février sur franceinfo Grégoire Ensel, président national de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE). 87 établissements scolaires "ont donné leur accord" pour participer à l'expérimentation, a annoncé dimanche la ministre de l'Éducation, Nicole Belloubet.

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Vrai ou faux

L'uniforme à l'école permet-il d'atténuer les inégalités entre les élèves ?

L'expérimentation a du mal à se mettre en place : certains établissements, un temps candidats, ont fait marche arrière. Emmanuel Macron avait défendu son idée en expliquant que l’école construisait "du commun pour faire des citoyens, des républicains". Il faut, selon lui, "avoir un espace où il y a le moins de différences possible". Mais Grégoire Ensel ne croit pas beaucoup à l'efficacité de cette mesure : "L'uniforme ne sera jamais l'arbre qui cache la forêt des inégalités. Des élèves, surtout à l'adolescence, auront toujours beaucoup de moyens de se différencier à travers des chaussures, des bijoux, une coiffure, une posture."

Même réserve sur l'influence éventuelle que l'uniforme pourrait avoir sur les apprentissages : "Les études qui ont été réalisées en Nouvelle-Zélande, aux États-Unis, en Angleterre, montrent que la tenue unique n'a aucune incidence sur les apprentissages", a-t-il affirmé.

Le gouvernement à côté du sujet

L'uniforme à l'école est parfois lié à l’image de l’excellence dans la communauté éducative. Mais pour Grégoire Ensel, le gouvernement est à côté du sujet : "La question de la discipline à l'école, c'est une question de stratégie d'équipe, de justice scolaire, de pédagogie, de coopération. Aujourd'hui, l'école a besoin d'enseignants présents, a besoin d'enseignants remplacés et n'a pas besoin d'uniforme."

"Une des questions clés, c'est la question des effectifs dans les classes. Aujourd'hui, au collège, on a en moyenne 30 élèves par classe. Comment voulez-vous que lorsqu'on a 30 élèves dans une classe, on soit capable de faire de la pédagogie différenciée, de répondre à tous les besoins des élèves et d'instaurer un bon climat dans la classe ?", a-t-il poursuivi. La FCPE prône 24 élèves par classe.