Frappes israéliennes :"C'est toute l'influence de l'Iran révolutionnaire qui est en train de s'effondrer", analyse le politologue franco-libanais Antoine Basbous

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"Aujourd'hui le feu arrive à Téhéran et c'est une affaire très sérieuse", estime le spécialiste du monde arabo-islamique au lendemain de frappes israéliennes contre des installations militaires et nucléaires en Iran.

franceinfo

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Publié le 13/06/2025 10:50 Mis à jour le 13/06/2025 11:06

Temps de lecture : 2min

Des équipes de pompiers mobilisées à Téhéran, suite à une attaque israélienne, en Iran, le 13 juin 2025. (FATEMEH BAHRAMI / ANADOLU / AFP)

"Ça va forcément changer la face du Moyen-Orient", analyse vendredi 13 juin le politologue franco-libanais et directeur de l’Observatoire des pays arabes, Antoine Basbous, au lendemain de frappes israéliennes en Iran. Vers 2 heures du matin, heure de Paris, dans la nuit du jeudi au vendredi, de fortes explosions ont été entendues à Téhéran. Selon l'armée israélienne, cette attaque a mobilisé 200 avions de combat et visé une centaine de cibles. Dans la ligne de mire de leurs avions de chasse : les installations militaires et nucléaires iraniennes.

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Ces frappes interviennent "au moment où le chapitre ouvert par l'attaque terroriste du 7 octobre 2023 est peut-être en train d'être clôturé.

L'Iran étant le cerveau et le bras armé de toutes ces organisations qui avaient attaqué et soutenu l'attaque d'Israël le 7-Octobre.

Antoine Basbous, politologue franco-libanais
à franceinfo

Aujourd'hui le feu arrive à Téhéran et c'est une affaire très sérieuse", souligne-t-il.

Du côté des scientifiques de haut vol travaillant sur le nucléaire, comme de hauts responsables militaires iraniens, des têtes sont tombées. Le chef des gardiens de la révolution, Hossein Salami, a été tué dans cette vaste opération militaire. De même qu'un autre commandant de ce corps d'élite, le général Gholam Ali Rashid, ainsi que le chef d'état-major Mohammad Bagheri. "C'est toute l'influence de l'Iran révolutionnaire, qui a réussi quand même à contrôler Damas, Beyrouth, Bagdad, Sanaa au Yémen et le Hamas à Gaza qui est en train de s'effondrer, analyse Antoine Basbous.

La télévision publique iranienne fait état de flammes et de fumée au quartier général des gardiens de la Révolution, qui est situé dans l'est de Téhéran. "C'est cette face-là de la République islamique d'Iran, qui était extrêmement hégémonique, qui est aujourd'hui battue en brèche", poursuit le politologue franco-libanais.

Une cinquantaine de personnes, dont des femmes et des enfants, auraient été blessées dans ces attaques. L'Iran a fermé son espace aérien jusqu'à nouvel ordre. Téhéran dit avoir le droit légitime de répondre à l'attaque israélienne et dit qu'il tient les États-Unis pour responsable au même titre qu'Israël.