Crise avec l'Algérie : sept personnes placées sous OQTF "ont été reprises par les Algériens", affirme le député Belkhir Belhaddad

Après plusieurs mois de blocage, l'Algérie a commencé à reprendre des ressortissants placés sous Obligation de quitter le territoire français (OQTF), dont sept cas ont déjà été réglés. Cette reprise intervient après une visite du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, en Algérie.

Article rédigé par franceinfo
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Belkhir Belhaddad, député non inscrit de Moselle et membre du groupe d’amitié France-Algérie à l’Assemblée nationale, 22 juin 2017. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)
Belkhir Belhaddad, député non inscrit de Moselle et membre du groupe d’amitié France-Algérie à l’Assemblée nationale, 22 juin 2017. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Sept personnes placées sous Obligation de quitter le territoire français (OQTF) "ont été reprises par les Algériens", affirme lundi 7 avril sur franceinfo Belkhir Belhaddad, député non inscrit de Moselle, membre du groupe d’amitié France-Algérie à l’Assemblée nationale. 60 Algériens placés sous OQTF qualifiés de "dangereux" par les autorités françaises avaient été refusés par Alger, en mars dernier, allant à l'encontre des principes de l'accord bilatéral de 1994.  

La reprise d'une relation bilatérale

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s'est rendu ce week-end en Algérie pour acter la reprise d'une relation bilatérale après plusieurs mois de tension. "La France souhaite tourner la page des tensions actuelles", a déclaré le ministre français dimanche.  

"Il y en a déjà sept [OQTF] qui sont concernées. Depuis plusieurs semaines, des laissez-passer consulaires sont bien délivrés pour un certain nombre d'entre eux par les services consulaires algériens. Les choses sont en train de rentrer petit à petit dans l'ordre", affirme Belkhir Belhaddad. Selon le député, ces avancées diplomatiques  tiennent "beaucoup également à la relation très proche entre le président Tebboune et le président Macron, puisque c'est ce coup de téléphone du 31 mars qui a permis quelque part de débloquer la situation". 

Par ailleurs, Belkhir Belhaddad confirme que le cas de Boualem Sansal "a été évoqué" et "mis sur la table" lors de la rencontre dimanche entre le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, son homologue algérien, Ahmed Attaf, et le président algérien Abdelmadjid Tebboune. L'écrivain franco-algérien a été condamné à cinq ans de prison le 27 mars dernier. La reprise du dialogue "peut aider" à sa libération, dit le député. "La diplomatie est l'art du possible, c'est la seule voie possible pour faire en sorte que cette escalade s'arrête. On en prend petit à petit le chemin. C'est une étape extrêmement importante", assure-t-il.  

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