Bétharram : "Tous les adultes de l'époque" étaient "dans une espèce de déni" face aux accusations portées contre l'institution, estime une des victimes

François Bayrou persiste à affirmer qu'il n'était pas informé des violences et agressions sexuelles au collège-lycée Notre-Dame de Bétharram dans les années 90. Pour Pascal Gélie, une victime, tous les adultes de l'époque étaient plongés dans un déni collectif face à ces crimes.

Article rédigé par franceinfo
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Une manifestation devant l'institution Bétharram, 12 février 2025. (ASCENCION TORRENT / MAXPPP)
Une manifestation devant l'institution Bétharram, 12 février 2025. (ASCENCION TORRENT / MAXPPP)

Alors que François Bayrou continue d'affirmer qu'il n'était pas au courant des violences et agressions sexuelles commises sur des enfants dans les années 90 au collège-lycée Notre-Dame de Bétharram dans les Pyrénées-Atlantiques, l'une des victimes, Pascal Gélie, qui a rencontré le Premier ministre samedi, estime lundi 17 février au matin sur franceinfo que "tous les adultes de l'époque" étaient "dans une espèce de déni", face aux accusations portées contre l'institution.

Déni face aux abus 

Pour lui, François Bayrou était "comme tous les adultes à l'époque", à savoir "dans une espèce de déni" car c'était "une époque où il n'y a[vait] pas encore de scandales d'agressions sexuelles dans l'Église." Pascal Gélie rappelle également que le père Carricart, directeur de Notre-Dame de Bétharram dans les années 80 et 90, avant sa mise en examen en 1998 pour viol et agression sexuelle, était "l'abbé Pierre du coin, prof de philo, renommé".

"Comment croire la maman d'une des victimes qui vous partage en témoignage qu'il a violé son fils le jour des obsèques de son père ? Comment voulez-vous imaginer ça ?", interroge-t-il. Ne souhaitant pas donner son avis sur l'honnêteté de François Bayrou concernant sa connaissance des faits, Pascal Gélie estime que "c'est son histoire, c'est à lui d'expliquer les choses".

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