Le Geek de A à Zeid : Bore-out
Tout l'été avec Jean Zeid, France Info décrypte les expressions issues des nouvelles technologies et qui se sont peu à peu imposées, parfois jusque dans les pages des bons vieux dictionnaires. Le mot du jour : bore-out.
/2016/08/23/39160699-boring-red-stamp-text-on-white-stock-photo.jpg)
S’ennuyer à mourir. Cette expression autrefois réservée aux weekends pluvieux et à l’adolescence sur les parvis d’églises, cette expression se retrouve désormais accolée au monde de l’entreprise. Et si le burn-out, c’est à dire l’épuisement professionnel lié à un trop plein d’activité, fait l’objet d’une lente démarche de reconnaissance en tant que maladie professionnelle, le bore-out est au mieux raillé, au pire tabou. De toute façon, les témoins restent le plus souvent anonymes
Cet état dépressif lié à l'ennui au travail toucherait des salariés généralement "placardisés" ou dont les tâches sont tellement répétitive et vidées de leurs sens que la dépression guette. Un ennui prolongé qui génèrerait une souffrance bien réelle, une attaque violente contre l’estime de soi qui peut se transformer assez vite en questionnement de son rôle dans la société et la vie en général. Et à la clé, de la démotivation et puis l’angoisse. Et à terme, de la dépression.
Placardisé
En mai dernier, le premier procès du bore-out se tenait en France au conseil des prud’hommes de Paris. Un salarié accusait son ancienne entreprise de l’avoir conduit à l’épuisement en le mettant "au placard".
"Placardisé" alors qu’il occupait un poste de responsable, il dit avoir été "relégué à des tâches qui n’avaient rien à voir avec son travail d’origine. La décision sera rendue demain. Mais pour certains, le bore-out n’est pas une maladie professionnelle mais plutôt un accident provoqué par le dégout de son propre travail. Reste que selon une étude publiée en 2011 dans La Revue internationale de psychologie et de gestion des comportements organisationnels , le bore-out serait cette maladie honteuse d’une Europe qui n’a plus assez de travail pour ses citoyens. Un symptôme qui s’oppose également à son époque. En 2016, comment s’ennuyer avec Internet, les réseaux sociaux, les médias, les loisirs et qu’une grande majorité se dit absolument "dé-bor-dée".
À regarder
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Églises cambriolées : que deviennent les objets volés ?
-
Quel était le système de sécurité au Louvre ?
-
La Cour des comptes révèle les failles de sécurité du musée du Louvre
-
Cambriolage du Louvre : ces autres musées volés
-
Cambriolage au Louvre : l'émotion et la colère de Stéphane Bern
-
Promeneurs, joggeurs : la peur des chiens
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter