Vers une année blanche budgétaire ?
Alors que le gouvernement recherche 40 milliards d’économies dans le budget 2026, le président du Sénat Gérard Larcher propose un gel des dépenses sauf celles de l’armée. Peut-il aboutir ?
Face à l’étendue des économies à réaliser, l’idée d’un "gel budgétaire" pour l’an prochain fait son chemin. La piste d’une année blanche avait déjà été évoquée, il y a quelques semaines, par Amélie de Montchalin, la ministre des Comptes publics, mais désormais, c’est le président du Sénat, Gérard larcher qui l’avance.
Un gel budgétaire, ou une année blanche, cela signifie ne pas indexer sur l’inflation, les prestations sociales comme la prime d’activité, les allocations familiales, les indemnités chômage, habituellement sont revalorisées au même niveau que la hausse des prix pour éviter une perte de pouvoir d’achat des bénéficiaires. Idem pour le Smic, indexé sur l’inflation, ou encore le salaire des fonctionnaires.
Selon Gérard Larcher, justement, si cette piste peut être envisagée aujourd’hui, c’est parce que l’inflation est jugulée. Selon l’Insee, la hausse des prix est à 0,8% sur un an, plus de 2% auparavant. Et pour 2025, on ne devrait pas dépasser les 1%. Ce serait donc un moyen de faire d’importantes économies car si le gouvernement n’augmente pas les prestations, selon l’inflation, c’est de l’argent en moins à verser aux assurés. Et plusieurs milliards d’euros d’économies qu’il peut espérer gagner pour le prochain budget. Gérard Larcher ne donne pas le périmètre exact du gel qu’il envisage mais il évoque les dépenses sociales.
Les pensions de retraite, un sujet toujours délicat
On ne sait pas s’il inclut ou pas les pensions de retraites. Et c’est une vraie question, car c’est un des postes qui pèse le plus sur les finances publiques. Une revalorisation des pensions sur une inflation autour de 1%, c’est entre 2 et 3 milliards d’euros pour le budget, donc un gel ferait faire mécaniquement autant d’économies. Reste que ce sujet est très sensible politiquement. Cet automne, Les Républicains étaient les premiers à s’opposer à Michel Barnier qui voulait geler les pensions des retraités les plus aisés. La droite monte régulièrement au créneau pour préserver à tout prix le pouvoir d’achat des retraités.
Plus largement, un gel de toutes prestations ferait polémique dans la classe politique. On voit mal la gauche accepter que les minima sociaux comme le RSA ou l’allocation adulte handicapé ne soient pas revalorisés parce que ça touche vraiment les plus pauvres, des personnes et des ménages pour qui le moindre euro compte.
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