Seconde journée de solidarité : va-t-on travailler sept heures de plus pour financer la dépendance ?
Cette mesure finalement écartée par le gouvernement Barnier pourrait être de nouveau mise sur la table avec François Bayrou à Matignon. Le gouvernement cherche plus de 20 milliards d'euros pour boucler son budget.
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Travailler sept heures de plus par an, le gouvernement remet l’idée dans le débat, à l’occasion du budget dont l’examen démarre lundi 20 janvier au Sénat. Cette mesure a été votée au Sénat fin novembre, puis finalement écartée par le gouvernement Barnier. L’équipe de François Bayrou veut la réintroduire dans le texte de la sécurité sociale. Ce qui signifiera travailler sept heures de plus dans l’année, dans le secteur privé comme dans la fonction publique, pour payer la dépendance et la perte d’autonomie des personnes âgées.
Dans les faits cette mesure équivaut à instaurer une seconde journée de solidarité, comme celle qui existe déjà depuis 2004. Selon les estimations du gouvernement, une telle initiative permettrait de rapporter deux milliards d'euros dans les caisses de la Sécurité sociale.
Entreprises et salariés ne sont pas très enthousiastes
Les entreprises ne sont pas très favorables à l’idée, car cette mesure entraînera une hausse de leur cotisation de solidarité pour l’autonomie, que les employeurs paient déjà à la sécurité sociale. Ce taux fixé à 0,3% passerait donc à 0,6%. Chaque employeur pourra organiser comme il le veut les sept heures de plus, soit en supprimant un jour de RTT, soit en fractionnant ces heures de travail en plus.
Chez les salariés, ce n’est pas très populaire non plus, car cela revient à travailler un jour de plus, sans être payé. C’est d’ailleurs pour éviter les mouvements sociaux, qu’après son adoption au Sénat, en novembre, le dispositif avait été retiré du texte en commission mixte paritaire. Reste que le gouvernement cherche plus de 20 milliards d'euros pour boucler son budget, surtout après les concessions faites au Parti socialiste. Sur les sept heures de travail en plus, le gouvernement Bayrou renvoie la discussion aux parlementaires, avec le risque toutefois que la gauche ne suive pas, car cette mesure signifie une fois de plus mettre à contribution les travailleurs.
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