Salaires : en 2024, les augmentations dans le secteur privé oscilleront entre 3 et 4%, selon des cabinets de Ressources humaines
Entre la conjoncture qui se contracte et l'inflation qui ralentit, les employeurs se montrent moins généreux cette année. La hausse des rémunérations tournait autour de 5 à 6% en 2023.
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En 2024, préparez-vous à des augmentations de salaire un peu moins élevées, c’est ce que montrent plusieurs études. Des analyses menées par des cabinets de Ressources humaines, comme le groupe Alpha, qui passent au peigne fin des centaines d’accords salariaux signés dans les entreprises privées, ou encore LHH, qui dispose d'un observatoire des rémunérations. Toutes ces analyses montrent la même tendance. Cette année, les employeurs prévoient d’être moins généreux avec les salariés. Dans le privé, on sera plutôt entre 3% et 4% ,en moyenne, de hausse de rémunération, contre 5 à 6% en 2023.
L’inflation progresse moins vite ces derniers mois, donc les employeurs s’adaptent. Ils sont en outre prudents, car la conjoncture économique promet d’être plus difficile. Les carnets de commandes se contractent, les tensions géopolitiques sont encore très intenses, notamment en mer Rouge et l'Allemagne, notre premier partenaire commercial, est en récession.
Derrière ces moyennes, il y a comme toujours des différences. Dans les grands groupes, les salariés ont plus souvent des augmentations, car ils ont, la plupart du temps, des syndicats qui peuvent mieux négocier. Entre secteurs d’activités aussi, il y a des écarts importants. Là, où les employeurs manquent de main-d’œuvre, ont dû mal à recruter ou à garder les talents, ils se montrent plus conciliants sur la fiche de paie. C’est le cas dans l’industrie, la métallurgie, les transports. Dans l’analyse des datas, la cybersécurité, l’informatique, les hausses de salaires sont aussi plus marquées car ces métiers ont vraiment le vent en poupe en ce moment. On s’arrache ces compétences.
Les augmentations individuelles privilégiées
Avec une inflation qui marque le pas, autour de 2,5% si on en croit les prévisions de la Banque de France, les travailleurs qui auront la chance d’être augmentés de plus de 2,5 % verront leur pouvoir d’achat préservé, voir amélioré. Mais, le risque, c’est d’avoir une inflation beaucoup plus élevée, sous l’effet d’une nouvelle crise ou d’une guerre, et dans ce cas, les actifs, même avec des hausses de salaire y perdront. De plus, ces études montrent bien que dans plus d’un cas sur deux, les directions privilégient en fait, les augmentations individuelles, négociées au cas par cas, donc plus aléatoires et pas automatiques.
Et puis, plutôt qu’une augmentation inscrite dans la durée, on verse une prime. D’ailleurs, les primes Macron, défiscalisées restent un outil que les employeurs utilisent. Ils vont continuer cette année, mais dans une moindre mesure, puisqu’à peine un tiers des entreprises en prévoient, contre presque une sur deux en 2023.
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