Roland-Garros : du plaisir, du sport, mais aussi une véritable machine à cash
Dimanche 28 mai démarrait les Internationaux de France de tennis. Un évènement sportif, mais aussi du business. Le décryptage de Fanny Guinochet.
Derrière la célébration du tennis, les Internationaux de France de tennis, c’est un véritable rendez-vous économique. Ne serait-ce que parce que Roland-Garros, c’est le tournoi le plus regardé au monde avec 700 millions d’heures visionnées dans plus de 200 pays l’an dernier. Cette diffusion et les droits télé rapportent à eux seuls un tiers des revenus de l’événement, loin devant la billetterie et les partenariats. Roland-Garros, ce sont aussi 600 000 visiteurs qui se sont déplacés Porte d’Auteuil, à Paris l’an dernier.
Preuve de l'intérêt pour le tournoi : les billets pour l'édition 2023 se sont arrachés comme des petits pains. Surtout que, malgré l’inflation, les prix sont quasiment restés stables. La fédération de tennis parie sur une affluence record pendant la quinzaine, notamment parce qu'elle a renforcé l’offre d’animations avec des shows nocturnes, avant les matchs du soir, les "Night sessions". Roland-Garros, c’est aussi une griffe qui se décline sur des sacs, des gourdes, des porte-clefs (12 euros le porte-clefs, quand même et près de 90 euros le chapeau Panama !), des produits dérivés avec de fortes marges. Bref, Roland-Garros est devenu au fil des années une machine à cash et bien plus qu’un simple tournoi de tennis.
Des partenaires heureux
Et les grandes marques l'ont bien compris. Une vingtaine de grands groupes sont sponsors comme la BNP, banque historique de l’événement qui met autour de 20 millions d’euros chaque année. Cela fait ainsi 50 ans que l'établissement est engagé dans le tennis. Il y a aussi Rolex, Emirates, Renault, Perrier… pour ces marques, Roland-Garros, c’est une exposition, une vitrine incroyable. Elles réservent des places, une loge ou invitent leurs clients et fournisseurs et multiplient les opérations promotionnelles. Ce qui fait travailler une foule d’entreprises et de sous-traitants.
Par exemple, savez-vous que Roland-Garros, ce sont près de 150 000 repas servis pour les médias, les équipes, les VIP, etc. Soit un joli contrat pour la société de restauration collective Sodexo. Ça fait travailler les sociétés de sécurité, les hôtels, restaurants, les taxis, mais c’est surtout pour la Fédération française de tennis que Roland-Garros est crucial : c’est 85% de son chiffre d’affaires. L'an dernier, le tournoi a rapporté plus de 300 millions d’euros de recettes.
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