Recrutement : les entreprises sont montrées du doigt par les cadres qui cherchent du travail
L’APEC, l’Association pour l’emploi des cadres, publie une enquête qui met au jour de vives critiques concernant les méthodes employées par les entreprises lors des recrutements.
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Avec la nécessité de trouver des compétences pour affronter une conjoncture difficile dans un monde industriel de plus en plus concurrentiel, on croyait les cadres en position de force face aux employeurs. Les entreprises ont en effet de gros besoins. L’enquête que publie l’Apec, mercredi 28 mai, vient battre en brèche quelques idées reçues. Cette étude est le résultat d’entretiens avec des cols blancs à la recherche d’un travail, mais également d'un sondage en ligne et de réunions de groupe.
Une longue liste de griefs
Il en ressort une vive critique des méthodes employées par les entreprises, grandes ou moyennes, pour recruter cette catégorie de salariés appelés à occuper des postes d’encadrement. Les "Imprécisions sur les éléments clés du poste offert", le "peu d’explications et de clarté sur les conditions et les processus de recrutement", ou encore les processus "longs et énergivores" représentent autant de griefs, au même titre que la "mobilisation des candidats sans préavis", le manque de respect avec retards du chef habilité à recruter, les commentaires désobligeants, ou les retours tardifs ou impersonnels après les entretiens. La liste n’est pas exhaustive, la charge est lourde.
Les tensions sur les recrutements restent bien réelles et supérieures à la situation d’avant la crise Covid. En 2023, six entreprises sur dix déclaraient avoir du mal à recruter un cadre qui corresponde aux besoins. En 2019, avant la pandémie, elles étaient environ une sur deux à déclarer cette difficulté. Les raisons invoquées sont toujours les mêmes : pas assez de candidatures, ou des candidatures inadaptées aux besoins de l’entreprise avec prétentions salariales des candidats au recrutement, la concurrence entre recruteurs, etc.
Comme si deux mondes continuaient de s’ignorer malgré les tensions sur le marché du travail. D’un côté, des cadres exigeants qui veulent bouger, de l’autre, des entreprises qui ne remettent pas en question leurs méthodes de recrutement. Cela est effectivement paradoxal et révélateur. Révélateur de la limite des capacités des principaux acteurs, patrons et salariés de l’encadrement, à répondre aux ambitions du président de la République, Emmanuel Macron, qui veut atteindre le plein-emploi en France d’ici la fin de son second quinquennat en 2027.
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