Primes Macron : le dispositif pour soutenir le pouvoir d'achat va devenir imposable
Les primes Macron ne seront plus défiscalisées, ni exonérées, à partir du 1er janvier 2024. Le dispositif deviendra moins avantageux pour les entreprises, mais il remplira les caisses de l'État.
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Les salaires étaient au cœur de la conférence sociale, lundi 16 octobre. Ces dernières années, un dispositif a soutenu le pouvoir d’achat, ce sont les "primes Macron". Mais le système va bientôt changer. À partir du 1er janvier 2024, la plupart de ces primes, aujourd’hui défiscalisées, et exonérées de prélèvements vont être soumises aux cotisations et à l’impôt. Ce n’est pas une bonne nouvelle pour les salariés. Si vous avez la chance de toucher ce type de prime, vous paierez des impôts dessus. Pour les employeurs, aussi, ça va changer la donne puisqu’ils vont devoir payer également des impôts dessus, alors qu’aujourd’hui, c’est vraiment très avantageux.
Les patrons ont eu massivement recours à ces primes. Notamment pour soutenir leurs salariés face à l’inflation. Lundi à la conférence sociale, Patrick Martin, le président du Medef, a pris l’exemple de ces primes Macron comme illustration que les entreprises ont joué le jeu en matière de rémunération. Selon le patron des patrons : un tiers des accords de salaire dans les entreprises depuis le début de l’année ont comporté le versement d’une prime de 900 euros en moyenne. Et le rapport que publie le gestionnaire d’actifs Amundi va dans ce sens : si on y ajoute la participation et l’intéressement, ce sont presque 1 700 euros distribués par salarié cette année.
Ce qui fait d’ailleurs un peu tiquer les syndicats. Car une prime ne remplace pas des vraies augmentations inscrites dans le temps sur la fiche de paie. D’ailleurs le conseil d’État a rappelé à l’ordre le gouvernement, une prime se substitue souvent aux hausses de salaires.
Le dispositif rapportera près d'un milliard d'euros à l’État en 2024
Le manque à gagner est, également, conséquent pour l’État. Depuis leur création en 2018, au moment du mouvement des gilets jaunes, ces primes ont été plusieurs fois remaniées, mais ce sont probablement des milliards d’euros qui ont échappé de fait aux comptes publics, et à la sécurité sociale. Or, à un moment où l’État ne sait pas comment financer son modèle social, le ministère de l’économie dit "stop". Selon le projet de loi de finances, qui arrive aujourd’hui au Parlement, la fiscalisation et la remise en place de cotisations sur ces primes devraient rapporter pas loin d’un milliard d’euros l’an prochain.
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