Pouvoir d'achat : les supermarchés accusent un recul des ventes malgré la baisse de l'inflation
Selon les derniers chiffres publiés par l’institut Circana, les ventes de produits de grande consommation ont baissé en 2024 de façon assez inédite.
Les patrons de supermarchés et d’enseignes espéraient qu’avec le ralentissement de l’inflation de ces derniers mois, il y aurait un rebond. Mais c'est le contraire qui se produit. Début janvier, Thierry Cotillard, le patron d'Intermarché, se plaignait sur franceinfo du fait que certains industriels, qui paient certes leurs matières premières au prix fort en ce moment, profitaient de la baisse de l'inflation pour augmenter leurs tarifs de vente de manière "irresponsable".
L’institut Circana confirme la tendance : les produits de supermarchés ont perdu de leur attractivité et les ventes dans les grandes surfaces alimentaires ont chuté de près d’1% en volume sur un an . Cela paraît peu, mais cela se traduit par une diminution des chiffres d’affaires des enseignes de 0,5%. "Du jamais-vu sur les 10 dernières années", assure Circana, mercredi 15 décembre.
Le budget des ménages particulièrement contraints
Les Français mettent moins d’articles dans leurs caddies, cherchent de plus en plus les promotions, en privilégiant toujours autant les marques de distributeurs. Ils cèdent moins aux achats plaisir. Les patrons d’enseignes comme Leclerc, Intermarché, coopératives U, constatent des changements d’habitude.
Dans des zones où le pouvoir d’achat est faible, on achète, par exemple, de la lessive, mais nettement moins d’adoucissant. On prend de la ricoré plutôt que du café, dont le prix s'est envolé. Même pendant les fêtes, les Français ont fait des choix : moins de fruits de mer, moins de saumon, plus de truite fumée car plus abordable. Les ventes de prosecco, ce vin italien pétillant, ont explosé : certes, c’est un produit à la mode, mais c’est surtout moins cher que le champagne. Selon Circana, les rayons les plus touchés par ces arbitrages sont les boissons, avec -3,7% en volume en 2024, et la droguerie-hygiène-beauté, avec -2,7%.
C'est en ce moment que les prix se négocient entre industriels et grandes enseignes. Comme chaque année, jusqu’au 1er mars, ils discutent entre eux pour fixer les tarifs qui seront appliqués ensuite toute l'année dans les rayons. Et le bras de fer est d’autant plus dur que certains industriels demandent des hausses de prix à 8% à 10%. Certaines matières premières ont vu leur prix s’envoler comme le beurre, le café, le cacao, les oranges, l'huile d'olive. Même si les prix du sucre, blé, sont orientés à la baisse, globalement, dans les rayons, un certain nombre de tarifs promettent de rester élevés en 2025.
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