Le décryptage éco. Nationalisation de STX : réactions mitigées des syndicats
Bruno Le Maire, ministre de l'Economie n'exclue pas une nationalisation provisoire de STX-France si Rome refuse la dernière proposition de Paris de partager le capital à égalité. Les syndicats restent divisés sur la question.
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Dans le dossier de reprise des Chantiers de Saint Nazaire, le ton est monté d'un cran entre la France et l'Italie après les déclarations du ministre de l'Economie sur franceinfo, mercredi 26 juillet. Bruno Le Maire n'a pas exclu une nationalisation provisoire de STX-France si Rome refuse la dernière proposition de Paris de partager le capital à égalité. Les syndicats restent divisés sur la question.
Les syndicats divisés
Hormis Force ouvrière qui milite clairement depuis des années pour la nationalisation, l'idée a évolué dans l'esprit des autres centrales syndicales. Jusqu'à créer des dissensions au sein de la CGT de STX. Responsables et site internet du syndicat, notamment la CGT Navale, sont restés étrangement silencieux. L'option de la nationalisation des Chantiers de l'Atlantique était pourtant devenue un mot d'ordre intersyndical en 2008 et 2010 alors que STX France était au bord du gouffre. Une option pas suivie par le pouvoir politique de l'époque, guère plus ensuite sous François Hollande qui estimait que l'Etat n'avait pas vocation à être un industriel.
Aujourd'hui, la CFE-CGC, syndicat de cadres, est contre la nationalisation et préfèrerait un interlocuteur industriel pour traiter avec des clients essentiellement privés. Enfin, à la CFDT on estime que si l'Etat reprend la main, on est repartis pour plusieurs mois, voire plusieurs années, d'atermoiements sur l'avenir de l'entreprise.
Chacun fait valoir ses arguments. Du côté de Bercy, Bruno Le Maire l'a redit : l'accord signé par le précédent gouvernement n'est pas satisfaisant car il ne permet pas aux actionnaires français de garder la main sur l'emploi et les compétences. Côté italien, on assure que la prise de contrôle des Chantiers de Saint Nazaire par Fincantieri "ne comporte aucun risque de pertes d'emplois en Loire Atlantique". Mais les promesses n'engagent que ceux qui y croient.
Une nationalisation peu coûteuse ?
Si aucun sursis ne leur est accordé, les Italiens ont jusqu'à jeudi 27 juillet au soir pour se prononcer sur la nouvelle proposition du gouvernement français. Bercy a-t-il les moyens d'aller jusqu'à cette nationalisation provisoire brandie comme étendard ? Si Rome ne revient pas sur sa position, la France se donnera les moyens de le faire, notamment pour des raisons stratégiques.
Hors de question de laisser aux Italiens la possibilité de mettre la main, à terme, sur ces chantiers de l'Atlantique qui offrent à la France la souveraineté en matière de construction navale. St-Nazaire dispose du bassin le plus long – 800 mètres –, susceptible d'accueillir des éléments de plusieurs porte-avions et paquebots géants civils, par exemple.
Quant au prix, mardi 25 juillet sur franceinfo, Bruno Le Maire parlait d'une nationalisation à "quelques dizaines de millions d'euros", sans préciser. Interrogés sur une somme éventuelle de 120 millions, plusieurs économistes connaisseurs du dossier estiment cela jouable. Un bras de fer finalement peut-être peu coûteux pour l'Etat français face aux enjeux stratégiques, sociaux (en termes d'emploi) mais aussi très politiques de cette affaire.
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