Le décryptage éco. Le salaire minimum souffle ses 70 bougies
70 ans après sa naissance, le smic est fixé à 1 540 euros bruts par mois. Un taux qui n'est toujours pas européen.
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Le 11 février 1950 naissait le smig (salaire minimum interprofessionnel garanti), devenu en 1970 le smic (salaire minimum interprofessionnel de croissance). Dans les deux cas, il s’agissait de mettre en place un minimum vital pour les salariés. Aujourd’hui, il est fixé à 1 540 euros bruts par mois. Pourquoi ne créerait-on pas un salaire minimum européen ?
Le chantier d’un salaire minimum européen vient d’être lancé à Bruxelles, à l’initiative de la nouvelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Elle en a fait un de ses dossiers prioritaires. L’objectif est de lutter contre la concurrence sociale et fiscale au sein de l’union. Les consultations avec les partenaires sociaux sont lancées. Elles vont durer encore quelques semaines avant que la Commission ne travaille sur un texte plus précis. En réalité, Bruxelles appelle à un : "cadre légal pour les salaires minimum dans l’Union".
Gageure
Peut-on imaginer une seconde de mettre d’accord, du jour au lendemain, les 27 pays membres de l’Union sur ce sujet si délicat ? Non, bien sûr. Chaque pays de l’Union a son propre salaire minimum : 286 euros bruts mensuels en Bulgarie, 2 071 euros au Luxembourg, selon Eurostat. Six pays en sont totalement dépourvus (Danemark, Finlande, Suède, Autriche, Italie et Chypre).
Salaire commun européen, douce illusion
Doit-on niveler par le haut ou pas le bas ? Aligner un salaire minimum européen sur le Luxembourg à plus de 2 000 euros bruts ? Sur le bulgare à moins de 290 euros ? Sur le français à 1 590 euros ? La réponse est simple : aucun des 27 n’est prêt à le faire. Pour les pays d’Europe de l’Est, augmenter les salaires serait une perte de compétitivité ; quant aux pays scandinaves, ils verraient leur modèle social attaqué. Le président de la République, Emmanuel Macron, se dit favorable à un salaire minimum adapté à la réalité de chaque pays. Dès lors, peut-on parler d’un "smic européen" ? D’évidence, non.
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