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Le décryptage éco. Chômage des jeunes : des raisons d'espérer

Cette période est difficile pour les jeunes. Ils sont souvent les plus exposés au chômage. Mais il y a des raisons d’espérer. Le décryptage de Fanny Guinochet 

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un jeune à un guichet de Pôle emploi à Montpellier (Hérault). (PASCAL GUYOT / AFP)
Un jeune à un guichet de Pôle emploi à Montpellier (Hérault). (PASCAL GUYOT / AFP)

Les moins de 25 ans ont été les premiers à subir la crise : entre février et juillet derniers, le nombre de jeunes diplômés à rejoindre Pôle emploi a bondi de près de 70 %. Cette vague d’inscriptions a beaucoup inquiété le gouvernement, qui a mis en place, très vite, dès cet été un "plan jeunes".

D’après le ministère du Travail, ce plan porte ses fruits : entre août et septembre, il y a eu 700 000 embauches de jeunes, soit presque autant que l’an dernier à la même époque. Mais, si les résultats sont là, c’est aussi parce que ce plan offre des primes aux entreprises qui recrutent.

C’est simple, pour une embauche d’un jeune en CDI ou en CDD de plus de trois mois, elles peuvent recevoir jusqu’à 4 000 euros. Le gouvernement a appliqué son fameux "Quoiqu’il en coute" en mettant 7 milliards d' euros de crédits sur la table. 

Les grandes entreprises recrutent 

Pour l’instant, des grandes entreprises recrutent et les TPE moins. Est-ce parce qu’elles ont plus de difficultés à traverser la crise, à avoir de la visibilité ? Ou bien parce qu’elles sont moins bien informées ? Sûrement un peu des deux. On a peu d’informations aussi sur la qualité des emplois proposés aux jeunes. Le risque avec ce type de dispositif, ce sont les effets d’aubaine.

Ces aides à l’embauche sont prévues jusqu’au 31 janvier, mais le gouvernement envisage déjà de les prolonger si besoin. Il part du principe que mieux vaut un jeune en contrat, même précaire, même temporaire plutôt qu’au chômage.  

Les bons résultats de l’apprentissage

Déjà, l’an dernier, grâce à la réforme de l’apprentissage, qui avait beaucoup simplifié les procédures, le nombre d’apprentis avait beaucoup augmenté : 350 000 contrats signés en 2019. Là aussi, la crainte de l‘exécutif, c’était qu’avec la crise, cette tendance se retourne : d’où la mise en place, une fois encore, d’incitations financières pour les entreprises, 5 000 euros pour l’embauche d’un apprenti de moins de 18 ans et même 8 000 pour un alternant majeur.  

Résultat : à la mi-octobre, le ministère comptabilisait plus de 310 000 contrats d’apprentissage sur 2020. Du coup, malgré le contexte, on devrait là rester dans les ordres de grandeur de l’an dernier. C’est une vraie bonne nouvelle : plus 70 % des jeunes en apprentissages trouvent un emploi.

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