La grève plane à nouveau sur la SNCF, avec un appel de la CGT à la mobilisation pour le 5 juin

Il s'agira d'une journée interprofessionnelle de mobilisation pour les salaires, le pouvoir d'achat et contre la réforme des retraites de 2023, qui pourrait toucher les trains mais aussi les administrations publiques et les écoles.

Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Gare de Lyon à Paris le 9 mai 2025. Photo d'illustration. (LEO VIGNAL / AFP)
Gare de Lyon à Paris le 9 mai 2025. Photo d'illustration. (LEO VIGNAL / AFP)

À la SNCF, jeudi 5 juin, il pourra y avoir des perturbations sur les lignes du quotidien, où le personnel CGT est plus représenté que chez les conducteurs de TGV. Les cheminots demandent toujours des revalorisations de rémunération, notamment la prime de traction, mais aussi des changements en termes d'organisation de travail et de plannings. La direction a mis en place toutes une série de réunions avec les syndicats pour évoquer ces sujets. Mardi 27 mai, il y a eu une rencontre, à laquelle ont assisté tous les syndicats représentatifs.

C'est un peu tôt pour dire si la grève qui se prépare sera très suivie ou pas, car les cheminots doivent se déclarer grévistes 48 heures avant le mouvement. Pour l'instant, même si la CGT est la première organisation à la SNCF, elle est seule à avoir déposé un préavis pour ce jour. SUD-Rail n'a pas bougé, et le Collectif des contrôleurs - qui était à l'origine des précédents débrayages, ne s'est, pour l'heure, pas non plus associé au mouvement. (Comme le collectif n'est pas une organisation représentative, il ne peut pas déposer un préavis de grève en son nom, il lui faut obligatoirement s'adosser au préavis d'une centrale représentative.)

La menace d'actions plus imprévisibles

La dernière fois, alors que le collectif avait fait alliance avec SUD-Rail, le mouvement n'a pas beaucoup perturbé le trafic. Il faut dire que face à la grève annoncée le week-end du 8-Mai, la direction de la SNCF s'était organisée, avait revu son plan de transport et incité les voyageurs à changer leurs trajets quand c'était possible. Pour faire rouler le maximum de trains, elle avait surtout fait appel à des centaines de cadres volontaires du groupe, d'anciens chefs de bord, et effectivement, les perturbations ont été limitées. Tout en refusant de céder sur les demandes d'augmentation de salaires.

Cela n'a pas manqué de mettre en colère les grévistes, qui accusent la SNCF de casser leur mobilisation. Ils promettent cette fois des actions plus violentes, plus musclées, et surtout beaucoup plus imprévisibles. De quoi mettre la pression sur la direction et les voyageurs.

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