La France dans l’attente de la notation de sa dette par l’agence S&P
Après les agences de notation Fitch et Moody's en avril, le gouvernement français doit franchir vendredi une troisième haie en un mois avec l'examen de son économie par S&P Global Ratings, pouvant déboucher sur une rétrogradation de sa note souveraine.
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Rétrogradation ou maintien de la note de la dette souveraine de la France ? L’agence S&P (Standard and Poors) doit donner son verdict vendredi 31 mai. Fin avril, les deux autres agences (Moody’s et Fitch) n’avaient pas touché à leur notation. Est-ce que Paris peut espérer la même clémence de la part de l’agence américaine ? Une manière de répondre à la question est de se demander pourquoi notre dette, pourtant abyssale, plus de 3 000 milliards d’euros, a échappé à la dégradation la dernière fois. Rappelons ces notes : Aa2 avec perspective stable du côté de Moody’s ; AA- avec perspective stable également du côté de Fitch.
Les raisons objectives de la non-rétrogradation
D’abord, Moody’s et Fitch avaient souligné les atouts de notre économie avec une inflation bien maîtrisée, la baisse des aides publiques face aux dépenses énergétiques des ménages et des entreprises… et la bonne tenue de notre système bancaire malgré la conjoncture difficile et des taux d’intérêt élevés. Le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide.
Il y a au moins deux autres points positifs qui ont permis le maintien de la notation. La capacité de la France à lever l’impôt tout d'abord. C’est important car cela montre que l’État est en mesure de rembourser ses échéances. L’appartenance de la France à la zone euro est aussi un facteur à ne pas négliger. Les investisseurs qui achètent notre dette sont très sensibles à la qualité et stabilité de nos institutions. La "signature" de la France reste bonne. Nous conservons l’image d’un pays qui rembourse en temps et en heure. Le trou se creuse, certes, mais nous honorons nos échéances de dettes.
En décembre, l’agence S&P brandissait le risque d’une rétrogradation si nos déficits ne diminuaient pas suffisamment. Depuis, la France a enregistré un dérapage de son déficit de 5,5% par rapport au PIB contre 4,9% anticipés. Cela fait une vingtaine de milliards d’euros de différence, en moins. Jusqu’à aujourd’hui, S&P nous note double A, l’équivalent d’un 17/18 sur 20, mais avec perspective négative. Jusqu’à quand ?
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