Emploi : le revenu d'engagement devient "parcours d’engagement pour les jeunes" et sera moins généreux que prévu
Ce dispositif rebaptisé "parcours d’engagement pour les jeunes" est remanié : le ministère de l'Économie a obtenu gain de cause pour limiter les dépenses de cette mesure très coûteuse.
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Le gouvernement maintient sa proposition de revenu d’engagement pour les jeunes, ce dispositif qui doit les aider à s’insérer dans la vie professionnelle en échange d’une allocation de 500 euros par mois. Mais il revoit sérieusement sa copie. D’abord, il change de nom : ne dites plus "revenu d’engagement" mais "parcours d’engagement pour les jeunes". Selon les informations de franceinfo, c’est ainsi que le dispositif devrait s’appeler, pour montrer que ce n’est ni un RSA, ni un revenu universel.
Autre changement, et pas des moindres : il réduit le nombre de bénéficiaires. En juillet dernier, quand Emmanuel Macron avait annoncé sa création, il visait tous les jeunes sans emploi ni formation, soit plus d’un million de personnes. Finalement, ce sera deux fois moins : 500 000 bénéficiaires au maximum. Le gouvernement s’apprête à ne retenir dans le dispositif que les moins de 26 ans les plus précaires, les moins qualifiés ou en rupture familiale. En échange d’une allocation – autour de 500 euros par mois - ils recevront un accompagnement personnalisé et intensif qui devrait les ramener vers l’emploi.
C’est donc pour des raisons budgétaires que le gouvernement réduit la voilure. Visiblement, le ministère de l’Économie a eu gain de cause. Depuis le début, Bercy freine des quatre fers et alerte sur le risque de distribuer une allocation coûteuse pour les finances publiques, estimée à l’origine à près de 2 milliards d’euros par an.
Le gouvernement revoit ses ambitions à la baisse parce qu'il sait que les moyens ne sont pas toujours là sur le terrain. Pour prendre en charge ces jeunes dans un coaching quasi quotidien il faut des conseillers expérimentés mais les missions locales et Pôle emploi sont débordés. Pour pallier ce manque, l’exécutif n’exclut pas de faire appel à des opérateurs privés en renfort. Reste que ce dispositif ressemblera à bien des égards à la garantie jeunes, qui existe déjà, et qui accompagne 200 000 jeunes très éloignés de l’emploi.
Contrer les accusations "d'assistanat"
Sur le plan politique, ce "parcours d’engagement pour les jeunes" est aussi plus difficile à défendre. Le taux de chômage devrait atteindre son plus bas niveau depuis 2008. De plus, avec tant d’emplois vacants dont des postes que les jeunes sans qualification pourraient occuper, le gouvernement risque d’être accusé d’encourager l’assistanat. D’où sa volonté d’orienter prioritairement les jeunes bénéficiaires vers les métiers en tension où on manque de bras. Les entreprises pourraient être encouragées via des incitations financières ou des primes pour les accueillir et les former. Les chiffrages budgétaires sont en cours, Emmanuel Macron doit trancher prochainement.
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