Emmanuel Macron confirme une baisse d'impôts, pour les classes moyennes, de deux milliards d’euros en 2025
Le chef de l'État a enfin donné une date, mardi soir, lors de sa conférence de presse. Il a annoncé que la baisse d'impôts aurait lieu dès 2025, s'adressant "classes moyennes", qui éprouvent du déclassement et qui sont courtisées par l'extrême droite.
Cette baisse d'impôts était dans les tuyaux depuis le printemps, mais l’annonce était toujours repoussée. C’est Gabriel Attal qui avait parlé le premier de ces baisses d’impôts, quand il était ministre aux Comptes publics, en évoquant "un grand plan Marshall pour les classes moyennes". Cette annonce était depuis restée lettre morte.
Mardi 16 janvier, lors de sa conférence de presse, Emmanuel Macron a assuré que ces deux milliards d’euros de baisses d'impôts seront bel et bien inscrits dans le prochain budget, donc en 2025. Mais attention, elles seront réservées aux plus modestes, ceux qui sont trop riches pour être aidés et trop pauvres pour s’en sortir.
Le président a qualifié ces "classes moyennes" de "France de l’angle mort". La France qui travaille, qui éprouve du déclassement et qui est courtisée par le Rassemblement national (RN). Économiquement, il est difficile toutefois de qualifier les classes moyennes. Globalement ce sont les Français qui gagnent 2 000 euros net par mois, pour une personne seule. On ne sait pas non plus quelles formes prendront, ces baisses. Ce ne sera pas forcément sur l’impôt sur le revenu, mais peut-être via des réductions de cotisations.
Mais ces baisses d’impôts ont un coût et c’est bien pour ça qu’elles ont si souvent été repoussées. D’ailleurs le président s’est bien gardé de préciser où il trouvera l’argent. Sachant que la semaine dernière, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie assurait que "le quoi qu’’il en coûte" était terminé et qu’il faut trouver 12 milliards d’euros d’économie, bref, que le plus dur est devant nous.
Un message à l'attention de la France qui se lève tôt
Dans un contexte où la France est très endettée, à hauteur de 3 000 milliards d’euros, Emmanuel Macron promet aussi que le travail permettra de mieux gagner sa vie. C’est un peu, le "travailler plus pour gagner plus" de Nicolas Sarkozy. Et Emmanuel Macron prévient qu'il n'est pas question, par exemple, de remonter le smic en plus de la hausse mécanique sur l’inflation, ni de rehausser les heures supplémentaires. "On n’est pas dans une économie réglementée", a-t-il rappelé. C’est donc dans les entreprises que les salaires doivent se négocier, au cas par cas.
Emmanuel Macron veut, en revanche, aller plus loin sur le partage de la valeur, c’est-à-dire les systèmes de participation et d’intéressement. Le chef de l'État veut maintenir aussi les primes Macron défiscalisées, près de 10 millions de travailleurs en ont bénéficié en 2023.
Mais sur le travail, le plus important, pour le chef de l’État reste l’objectif du plein-emploi, c'est-à-dire, atteindre un taux de chômage de 5% contre 7,4% aujourd’hui. Et pour y parvenir, il y aura bien un "acte II de la réforme du marché du travail" avec des "règles plus sévères" pour les demandeurs d’emploi. Mais également une loi Macron 2 aussi pour simplifier l’économie, pour encourager l’activité et aider ceux qui "entreprennent", ceux qui "font", sous-entendu, ceux qui se lèvent tôt !
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