Économie : 2% de hausse en moyenne des tarifs des autoroutes
Mardi 1er février, les péages des autoroutes vont augmenter en moyenne d’environ 2%. Pourquoi une telle hausse ? Le décryptage de Fanny Guinochet.
La hausse des péages tient aux contrats très stricts que l’État a passés avec des sociétés comme Vinci, Eiffage, il y a quinze ans, quand le gouvernement Villepin a privatisé les autoroutes. Ces contrats prévoient chaque année une révision des prix, pour intégrer l’inflation et les travaux effectués sur les différents tronçons. Et là, comme en 2021, l’inflation s’est accélérée – de 1,6 % en moyenne selon l’Insee – les compagnies augmentent leurs tarifs, souvent un peu au-dessus de l’inflation d’ailleurs. Cela dépend des réseaux, mais pour une voiture, par exemple, la hausse des prix chez Cofiroute sera de 1,8%, 1,9% pour Sanef, 2,1% pour ASF.
Pour les automobilistes, c'est une mauvaise nouvelle car ils font déjà face à la flambée des prix des carburants et le risque, c’est l’apparition de tensions sociales. En 2019, en pleine crise des "gilets jaunes", le gouvernement avait d’ailleurs demandé aux sociétés d’autoroute de faire un geste. Elles avaient appliqué une ristourne pour les conducteurs réguliers, ceux qui prennent l’autoroute tous les jours, souvent sur de courtes distances, pour aller travailler, mais, pour le reste, la hausse était au tarif fort.
Peu de marge de manœuvre pour l'État
Selon une information de nos confrères de France Inter, Vinci va geler ses tarifs pour deux tiers des trajets de moins de 50 kilomètres, les allers-retours domicile-travail, justement. Sinon, il y a aura bien des augmentations. En réalité, l’État n’a pas beaucoup de marge de manœuvre, la revalorisation des tarifs est inscrite dans les contrats qui courent encore une dizaine d’années. Et ces systèmes de concession sont régulièrement pointés du doigt. "Pas assez transparent","avec une rentabilité beaucoup trop favorable pour les sociétés d’autoroute", disait par exemple en 2020, une commission du Sénat.
L’idée de la renationalisation refait surface. Pour Marine Le Pen, ou encore Fabien Roussel, il faut sans tarder nationaliser les autoroutes. Impossible, répond Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie : au bas mot, cela coûterait entre 40 à 50 milliards d'euros à l'État. Cela reviendrait à casser les contrats, et il faudrait alors payer des compensations aux sociétés. Selon lui, mieux vaut donc attendre "dix ou 15 ans", afin de récupérer les autoroutes "pour zéro euro". Pas de quoi apaiser aujourd’hui la grogne des usagers.
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