Coca-Cola affiche des résultats en hausse malgré l'augmentation de ses prix

La hausse de ses prix n’a pas freiné le consommateur. Pour ce troisième trimestre, la firme américaine fait mieux que prévu, même en France, où elle a dû s'acquitter de la taxe exceptionnelle pour les multinationales et d'un doublement de la taxe sur les boissons sucrées.

Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Site de production Coca-Cola près de Dunkerque, le 3 octobre, où la direction a annoncé l'ouverture prochaine d'une nouvelle ligne de production. (JOHAN BEN AZZOUZ / MAXPPP)
Site de production Coca-Cola près de Dunkerque, le 3 octobre, où la direction a annoncé l'ouverture prochaine d'une nouvelle ligne de production. (JOHAN BEN AZZOUZ / MAXPPP)

La demande de la boisson noire et pétillante reste forte dans le monde, mais le groupe peut aussi compter sur ses jus de fruits et autres sodas. Ceux-ci ont la cote, notamment en Asie, en Afrique du Nord et au Brésil. Coca-Cola a dans son portefeuille une vingtaine de marques, comme Tropico, Minute Maid, Fuze Tea, ou même des boissons énergisantes pour le sport comme Powerade, qui séduisent les jeunes.

Globalement, le chiffre d’affaires de Coca-Cola est en hausse de 6% et dépasse les 12 milliards de dollars, en ce troisième trimestre 2025. Mais les résultats du groupe sont surtout entraînés par les ventes de Coca Zéro, réputé moins calorique : sur cette seule boisson, les ventes ont bondi de 14%.

En France, une production très locale

En France, les ventes de Coca-Cola sont bonnes même si on y boit moins de sodas qu'ailleurs, dans le monde et en Europe. Dans l'Hexagone, la firme emploie 2 500 personnes. Elle compte, avec son partenaire embouteilleur, plusieurs sites en Corse, dans le Var, dans le Nord, mais aussi, à Grigny, près de Paris, où l'usine se modernise avec un nouveau centre industriel plus écologique. Près de Dunkerque aussi, Coca Cola va installer une nouvelle ligne de production. Ainsi, 99% des boissons de la marque vendues en France sont fabriquées sur place.

Mais dans les prochains mois, ses investissements en France risquent de ralentir. En cause : les impôts et prélèvements, notamment la taxe sur les boissons sucrées, qui vise à limiter la consommation de sodas - même si elle ne s'applique pas sur le Coca Zéro.

Taxe sur les boissons sucrées + taxe exceptionnelle

Cette taxe existe depuis plus de 10 ans, mais elle a beaucoup augmenté l'an dernier, passant de 17 centimes à 35 centimes par litres. Or, Coca-Cola est un gros contributeur. Il a d'ailleurs répercuté la taxe sur le client en augmentant ses prix d'une vingtaine de centimes d'euros par litres.

Plus largement, Coca-Cola ne cache pas son inquiétude face au débat fiscal qui s'ouvre. Avec deux milliards d'euros de chiffre d'affaires en France, le groupe a payé, l'an dernier, la taxe exceptionnelle pour les multinationales. Le groupe s'apprête à la payer de nouveau si elle est prolongée : de quoi freiner ses ambitions en France.

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