Budget : qu'est-ce que "la loi spéciale" évoquée par Emmanuel Macron lors de son allocution ?
Le futur gouvernement déposera une loi spéciale "avant la mi-décembre au Parlement", a annoncé jeudi soir Emmanuel Macron. Ce texte est l'un des instruments permettant au gouvernement d'éviter une paralysie administrative si un budget de l'État ne peut être promulgué au 1er janvier.
/2024/03/04/fanny-guinochet-65e60267ebb86457775765.png)
/2024/11/08/050-only-0503400-672de83287a43573290414.jpg)
Dans son allocution, jeudi 5 décembre, Emmanuel Macron a promis d’ici à dix jours une loi spéciale pour assurer la continuité de l’État, une première en 45 ans, puisque la dernière fois qu’on y a eu recours, c’était en 1979 dans des conditions très différentes. On était à la veille de Noël, et le Conseil constitutionnel avait censuré le projet de budget de 1980 que le Premier ministre Raymond Barre avait fait adopter sans respecter la bonne procédure.
Aujourd’hui, pour faire simple, sans accord sur le projet de budget proposé par le gouvernement démissionnaire de Michel Barnier, ce qui est probable, il faudra avoir recours à une loi de finances spéciale pour "assurer la continuité des services publics et de la vie du pays", a expliqué Emmanuel Macron, jeudi. Faute de budget, ce texte est indispensable pour que l’État puisse continuer à lever l’impôt, mais aussi la dette. C’est une loi a minima, pour éviter que tout ne s’arrête. Pour le coup, elle devrait être adoptée, sans mal, à l’unanimité au Parlement.
Gérer le pays dans l'attente d'un nouveau budget
Ce texte fera foi en attendant un nouveau budget. Le gouvernement qui reste à nommer devra "préparer en début d’année, un nouveau budget", a indiqué Emmanuel Macron. La loi spéciale, reconduit, prolonge ce qui se fait en 2024, mais ne permet d'ajouter de nouvelles taxes, ni réduire tel ou tel impôt, encore moins d'ajouter des dépenses, ou d'attribuer de nouveaux crédits à des ministères. C’est vraiment un texte d’urgence, pour que l’État puisse continuer à payer les fonctionnaires, à dépenser de l’argent, mais dans la limite des crédits prévus par le budget 2024, pas au-delà.
Dans une loi spéciale, on ne peut, a priori, pas mettre la révision du barème de l’impôt sur le revenu en fonction de l’inflation, ce procédé classique pour éviter que des ménages dont les revenus ont augmenté soient soudain pénalisés. En 2024, on parle de 18 millions de foyers concernés, même si avec le prélèvement à la source, très concrètement la plupart des contribuables ne vont pas voir la différence dans les prochaines semaines. Mais pour "les protéger" de ces hausses mécaniques d’impôt, il faut une loi de finances en bonne et due forme, comme il faut aussi un vrai budget pour toutes les autres mesures. Pour ne citer qu'un exemple, toutes les aides promises aux agriculteurs ne peuvent pas non plus être intégrées dans une simple loi de finances spéciales. Sans une véritable loi de finances, les agriculteurs n’en verront pas la couleur
À regarder
-
7-Octobre : deux ans après, l'hommage aux victimes
-
Crise politique : l'Europe redoute le chaos en France
-
Typhon en Chine : des milliers de déplacés pour échapper aux vagues
-
À peine nommés, déjà démissionnés : qui gère le pays ?
-
Des jupes pour le personnel masculin d'Eurostar
-
Greta Thunberg maltraitée en Israël ?
-
Ce jeune meurt en voulant échapper à son expulsion
-
Avec les fans de Taylor Swift au Grand Rex à Paris
-
Violence dans les avions : des passagers trop turbulents
-
Procès des viols de Mazan : Gisèle Pelicot face à un dernier accusé
-
Grand-mère pyromane : condamnée pour 11 incendies
-
Fraude fiscale des banques : des milliards d’euros évaporés ?
-
10 Bercy pour Orelsan : une première dans le rap français
-
Le meilleur vin effervescent du monde serait... un mousseux anglais
-
Drones : un spectacle vire au chaos en Chine
-
Le berceau de l'humanité serait en Asie et pas en Afrique
-
On n’a plus de Premier ministre (encore)
-
Des prêtres catholiques à l'assaut des réseaux sociaux
-
Le Royaume-Uni veut créer une carte d'identité numérique
-
Drones, navires fantômes : l’avertissement de V.Poutine
-
Où en sont les tests salivaires pour détecter l'endométriose ?
-
"On ne peut pas être Premier ministre lorsque les conditions ne sont pas remplies", assure Sébastien Lecornu
-
En Namibie, le célèbre parc d'Etosha dévasté par les flammes
-
Une "Punk à sein" pour Octobre rose
-
La pilule face aux tendances TikTok de la "contraception naturelle"
-
Qui sont "les guetteuses", ces femmes en première ligne lors de l'attaque du 7 octobre ?
-
Des satellites pour protéger les hérissons, en voie d'extinction
-
Animaux de compagnie : des crèches pour chiens
-
Toilettes : toujours plus innovantes
-
Tempête Amy : deux morts dans les intempéries
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter