Budget 2026 : le meeting annoncé par le Medef ne fait pas l'unanimité au sein des organisations patronales
Le Medef prévoit un grand rassemblement des chefs d'entreprise, en octobre à Paris, pour exprimer leur exaspération dans le cadre du projet de loi de finances. L’initiative divise, entre scepticisme des autres organisations patronales et risque de froisser l’exécutif.
La date du meeting patronal n’a pas été choisie par hasard : il se tiendra lors du débat budgétaire, lundi 13 octobre. Patrick Martin, le président du Medef, souhaite, avec ce grand rassemblement, qui se tiendra à Paris, montrer l’exaspération des chefs d’entreprise, qui ne veulent pas être les “vaches à lait du budget”, c’est-à-dire payer plus d’impôts que de raison, alors que, par ailleurs, le gouvernement a tant de mal à réduire son train de vie.
Dans le même temps, Patrick Martin ne veut pas, non plus, donner l’image de patrons aigris. Il entend donc organiser un rassemblement joyeux. Selon plusieurs sources patronales, la tâche n’est pas simple : râler contre les impôts, tout en étant festif pourrait ressembler à une injonction contradictoire. Le Medef espère, tout de même, rassembler 10 000 personnes à Paris.
Qu'en est-il des autres organisations patronales ?
L’U2P, qui représente les artisans, a déjà indiqué, de son côté, qu’elle ne participerait pas à la manifestation. Quant à la CPME, elle hésite et s’accorde du temps afin de consulter ses troupes en interne avant de se prononcer. En coulisses, de nombreuses fédérations et plusieurs chefs d’entreprise ne sont pas convaincus par l’initiative du Medef.
Les patrons sont, certes, excédés, mais constatent que l’opinion publique penche en faveur d’une taxation des plus hauts revenus. Ils endossent, cependant, le mauvais rôle. Ils veulent montrer qu’ils ne sont pas des assistés gavés d’aides publiques, mais qu’ils supportent davantage de prélèvements que leurs homologues européens.
l’Afep se mobilise aussi
Nombreux sont ceux qui s’interrogent sur l’utilité d’une telle manifestation. Les grands rassemblements contre les 35 heures, en 1999, n’ont pas changé le cours de l’histoire. Le risque de braquer l’exécutif, en imitant les syndicats qui enchaînent les journées d’action, est réel. Sébastien Lecornu, nouveau Premier ministre, a, néanmoins, tenu à les rassurer en promettant que les fondamentaux, comme la politique de l’offre, seraient préservés.
De son côté, l’Association française des entreprises privées, qui rassemble la majorité du CAC 40, a tenu une conférence de presse mercredi 24 septembre pour rappeler combien les grands groupes participent déjà à l’effort budgétaire. Il s’agit d’une prise de parole rare pour l’Afep, habituellement engagée dans un lobbying feutré et discret, signe d’une véritable inquiétude des milieux d’affaires face au prochain budget.
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