Baisses des ventes, perte de rentabilité... Les entreprises de taille intermédiaire souffrent

Ces entreprises moyennes, prises entre les très grands groupes et les petites structures, voient leur activité ralentir. C’est ce que montre un baromètre de l’association patronale METI.

Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le site de l'entreprise Thuasne, spécialisée dans le matériel médical, à Saint-Etienne. (YVES SALVAT / MAXPPP)
Le site de l'entreprise Thuasne, spécialisée dans le matériel médical, à Saint-Etienne. (YVES SALVAT / MAXPPP)

Les entreprises moyennes, ou ETI pour entreprises de taille intermédiaires, en France voient leur activité ralentir. C'est l'enseignement d'un baromètre du Mouvement des entreprises de taille intermédiaire (METI), qui paraît mardi 30 septembre. Ce sont ces entreprises souvent familiales, transmises de père en fils. Elles sont prises entre les petites structures et les très grands groupes. Elles comptent entre 250 et 5 000 salariés, et font moins d’1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires annuel. Beaucoup sont industrielles, travaillent à l’export. Leurs noms ne sont pas très connus du grand public : Thuasne, qui fait du matériel médical, Haulotte, qui construit des nacelles, Redex, qui fait des machines-outils. Mais elles font vivre les territoires, car elles sont implantées dans tout l’hexagone et représentent un quart de l’emploi du pays.

En ce moment, ces ETI souffrent. Au premier semestre 2025, près de 4 sur 10 ont vu leurs ventes baisser par rapport à la même période l’an dernier. La majorité d'entre elles (57%) accusent une perte de rentabilité. D’où une situation de fragilité financière, des problèmes de trésorerie et parfois de l’endettement.

Instabilité économique et politique

Cette situation est le druit d’une croissance internationale plutôt molle et d'une activité qui ralentit, notamment avec les droits de douane aux États-Unis. Six ETI tricolores sur 10 exportent outre-Atlantique. Mais, ce qui pèse aussi fortement sur leurs affaires, c'est l’instabilité politique. Pour un tiers de ces entreprises, ne pas avoir de gouvernement, ne pas avoir de visibilité sur les orientations budgétaires du pays, sur les prélèvements et impôts qu’elles vont devoir payer, freine leurs investissements et handicape leurs projets.

Elles essaient de faire preuve de résilience, c’est-à-dire maintenir le cap, mais leurs dirigeants sont plutôt prudents et même pessimistes. Étant donné le climat actuel dans l’hexagone, les mouvements sociaux, l’instabilité politique, ils ont du mal à parier sur un horizon qui s’éclaircit. Ainsi, à peine 12% disent être sûrs de pouvoir maintenir les projets d’investissement et les créations d’emplois qu’ils ont envisagés en début d’année 2025.

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