Assurance-chômage : Pour quelles raisons la réforme est-elle suspendue jusqu'au 30 septembre ?
Dans un projet de décret transmis aux partenaires sociaux mercredi, le gouvernement envisage de prolonger les règles actuelles d'indemnisation de l'assurance-chômage. Un geste d'apaisement adressé à la gauche.
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Selon un projet de décret transmis aux partenaires sociaux, mercredi 10 juillet, le gouvernement souhaite prolonger les règles actuelles de l'assurance-chômage jusqu'au 30 septembre. Et s'il l'envisage, c'est pour calmer le jeu. Alors que Renaissance est en pleine tractation à l’Assemblée nationale, les députés macronistes cherchent le soutien des socialistes et la réforme de l’assurance-chômage, qui visait à durcir les droits des demandeurs d’emploi, est devenue un enjeu politique, un symbole. Dans ce contexte, ce décret de prolongation vise, à l’évidence, à faciliter les discussions à gauche.
Au soir du premier tour des élections législatives, Gabriel Attal avait annoncé, à la surprise générale, le dimanche soir à 22 heures qu’il suspendait la réforme en prenant déjà un décret jusqu’au 31 juillet. "Je ne peux pas, d’un côté, dire “je souhaite qu’il y ait des forces politiques différentes, des forces républicaines, qui travaillent ensemble et, de l’autre prendre un décret, qui aurait été vu comme une forme de passage en force", s'est-il justifié. Gabriel Attal avait d’ailleurs pris cette initiative en s’affranchissant de la tutelle d’Emmanuel Macron, qu’il n’avait pas prévenu. On doute que ce nouveau décret ait été pris en concertation avec l’Élysée, mais une chose est sûre : il a valeur de geste d’apaisement.
Un signe aux syndicats également
Matignon repousse encore cette réforme, cette fois, jusqu’au 30 septembre, le gouvernement enjambe donc l’été. Ce qui, concrètement pour les demandeurs d’emploi, permet de maintenir les règles actuelles et de poursuivre le paiement de l'allocation exactement dans les mêmes termes. Selon plusieurs sources, à force d’être repoussée la réforme devrait être enterrée. Ce qui signifie budgétairement que le gouvernement renonce à près de quatre milliards d’euros d’économies. C’est ce que devait rapporter la réforme en année pleine.
Cette prolongation est aussi un signe adressé aux syndicats. Parce que même si cette réforme n’a pas mis les Français dans la rue, elle était décriée par toutes les centrales, la CFDT, FO, la CFE-CGC, ou encore la CGT qui s’est rapprochée ces dernières semaines du nouveau Front populaire. L’intersyndicale a d’ailleurs publié jeudi un communiqué commun pour demander que "les exigences sociales qui se sont exprimées dans les urnes soient entendues".
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