Assurance-chômage et emploi des seniors : syndicats et patronat en bonne voie pour un accord
Les partenaires sociaux se retrouvent jeudi pour l’ultime séance de négociation sur l’assurance-chômage et l’emploi des seniors. Tous ont en tête que s'ils ne parviennent pas à s'entendre, le gouvernement reprendra la main.
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Les syndicats et le patronat travaillent, jeudi 14 novembre, d’arrache-pied sur un projet d’accord. Celui-ci est en bonne voie, tous savent qu’ils ont intérêt à trouver un compromis, sans quoi ils perdront la main. En cas d’échec, non seulement leur influence et leur crédibilité seraient mises à mal, mais en plus, ils laisseraient les coudées franches au gouvernement pour durcir les règles de l’assurance-chômage. Avec le risque que soit mise en œuvre la réforme Attal, beaucoup plus dure pour les chômeurs. C’est donc un peu le round de la dernière chance.
Concrètement, les partenaires sociaux vont se mettre d'accord, d’abord, sur le recul de l’âge d’entrée dans la filière senior, pour l’aligner avec la dernière réforme des retraites et le passage à 64 ans. Aujourd’hui, un demandeur d’emploi de plus de 53 ans a droit à une indemnisation plus longue à France Travail. Dans le projet d’accord, sur lequel travaillent les syndicats et le patronat, cet âge passe à 55 ans, en contrepartie, les plus de 55 ans au chômage auront des indemnités plus longtemps : 22 mois au lieu de 18 et pour les plus de 57 ans, ce sera même 27 mois d’allocations.
Ensuite, les syndicats comme le patronat convergent sur les retraites progressives, ce dispositif qui vise à mieux aménager les fins de carrière. Le patronat a fait un pas ces derniers jours, en proposant qu’il soit ouvert dès 60 ans.
Vers un système de coefficient pour les travailleurs transfrontaliers
Les discussions porteront aussi sur le régime spécifique des transfrontaliers. C’est le dernier point, sur lequel les partenaires sociaux sont assez alignés. Ils envisagent de modifier les règles de calcul des indemnités des transfrontaliers. Aujourd’hui en vertu d'un accord européen, ces travailleurs ne cotisent pas à l'assurance-chômage dans l’hexagone, car ils ne travaillent pas en France, mais sont en revanche indemnisés par le régime quand ils perdent leur emploi. Ce qui coûte aujourd’hui à l'assurance-chômage plus de 850 millions d’euros par an.
Patronat et syndicats discutent de la mise en place d'un système de coefficient pour prendre en compte la différence de niveau de vie entre pays de travail et pays de résidence. À l’avenir, les transfrontaliers au chômage seront certainement moins bien indemnisés et l'assurance-chômage fera ainsi d’importantes économies.
Les partenaires sociaux ont prévu de se voir toute la journée de jeudi pour finaliser ce projet d’accord et conclure le soir. Étant donné l’enjeu, ils se laissent même la nuit et le lendemain matin pour y parvenir.
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