Badminton : Alex Lanier, vainqueur de l'Orléans Masters, "une pépite qu'on travaille depuis longtemps", salue le président de la fédération

"C'est une pépite qu'on travaille depuis longtemps", a salué dimanche 9 mars sur franceinfo dans le Club Info Franck Laurent, président de la Fédération française de badminton, à propos d'Alex Lanier, 20 ans, vainqueur de l'Orléans Masters de badminton, qui a remporté ainsi son troisième tournoi après l'Open du Japon et l'Open du Canada. Il a dominé le Taïwanais Lin Chun-Yin en finale (21-13, 21-18), une victoire qui va faire entrer le Français dans le top 10 mondial dès la semaine prochaine.

"On l'a découvert très jeune dans le pôle espoir et maintenant il est à l'Insep", témoigne Franck Laurent. "On le suit depuis de nombreuses années et on savait qu'il avait une trajectoire qui allait l'amener vers le top 10 mondial. C'était certainement cette année ou en début d'année prochaine, mais là il rentre un petit peu plus tôt que prévu dans le top 10 mondial et c'est très bien".  

Franck Laurent évoque "les statistiques" effectuées par la Fédération française de badminton. "Nous observons tous les joueurs de rang mondial, et aujourd'hui, il a une projection qui est au-dessus de Viktor Axelsen", joueur danois de badminton, "triple champion olympique, plusieurs fois champion du monde. Il est en avance de six mois sur la trajectoire d'Axelsen".

Alex Lanier "peut aller très loin si sa progression continue".

Franck Laurent, président de la Fédération française de badminton

à franceinfo

Le badminton français a connu "une forte progression post JO", souligne par ailleurs Franck Laurent, mais il y a "une croissance naturelle". "On va être 240 000 licenciés d'ici la fin de la saison, donc plus 29 000 par rapport à l'an passé. Ça fait une forte croissance. Donc le badminton français se porte très bien. On a des résultats sportifs, on a de nombreux joueurs dans nos clubs, donc tout va bien". 

Un manque d'infrastructures 

Face à cette progression du nombre de licenciés, le président de la Fédération française de badminton pointe le "manque d'infrastructures". "Il faut que nos clubs puissent absorber cette croissance. On manque d'infrastructures pour avoir plus de créneaux pour nos clubs. Cela va être l'enjeu des années à venir". Si 30 000 licenciés ont d'ores et déjà rejoint les clubs, Franck Laurent assure qu'ils "auraient pu accueillir entre 20 000 et 30 000 personnes supplémentaires".

Il pointe donc la "difficulté" de refuser "à contre cœur, des personnes" dans les clubs. "Les infrastructures, c'est l'enjeu, c'est la clé. Parce qu'avec des infrastructures, les clubs, les comités départementaux, les ligues et la fédération, pourront développer une économie, et on créera nos propres emplois". Franck Laurent assure ne pas être "partisan pour tout demander tout à l'État". Mais il souligne que "si on met des gymnases à disposition, des lieux pratiques, on saura les utiliser, on saura créer une économie autour de ces lieux et on sera autonome, et on pourra développer notre sport".