Sommet du Quad : Les États-Unis, le Japon, l’Australie et l’Inde réunis pour s'organiser face à la Chine
Dans le club des correspondants, franceinfo passe les frontières pour voir ce qui se passe ailleurs dans le monde. Aujourd'hui, direction Tokyo, où les États-Unis, l'Inde, le Japon et l'Australie se retrouvent avec comme objectif implicite de faire bloc face à la Chine.
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Les États-Unis, le Japon, l’Australie et l’Inde se réunissent à la même table, mardi 24 mai à Tokyo, pour une réunion du "Quad", le nom de l’alliance informelle formée par ces quatre pays.
Pour les États-Unis, mener la "compétition" face à la Chine
Le président américain Joe Biden est de la partie, lors de ce sommet. Pour le patron de la Maison Blanche, l’objectif principal de ce déplacement, c’est de resserrer les rangs face au géant chinois.
Les États-Unis , bien sûr, étaient concentrés depuis des semaines sur la guerre en Ukraine. Cependant, la grande priorité géostratégique de Washington reste la Chine. Joe Biden n'en fait d'ailleurs pas un mystère depuis le début de sa présidence, quitte parfois à léser certains partenaires. La fameuse affaire des sous-marins en est un exemple : ce super contrat perdu par la France au profit de l’Australie, l’un des grands acteurs de l’indo-Pacifique.
Ajoutez-y le Japon et l’Inde et vous avez les acteurs d’une alliance régionale que Joe Biden souhaite renforcer pour faire contrepoids au géant chinois en matière stratégique et économique. "Le monde change et nous sommes engagés dans une compétition cruciale" avec Pékin. Voilà ce qu’avait dit Joe Biden après le départ du dernier soldat d’Afghanistan.
Le bras de fer entre Américains et Chinois tourne notamment autour de Taïwan, principal point de crispation actuellement dans la région. La Chine multiplie les manœuvres militaires autour de cette île qu’elle revendique. Pékin "flirte avec le danger", affirmait lundi 23 mai Joe Biden, assurant que les États-Unis défendraient Taïwan en cas d’invasion.
Le Pentagone a rapidement tempéré les ardeurs du président : Washington, officiellement, ne considère pas Taïwan comme un État souverain. En revanche, les États-Unis lui fournissent les moyens de se défendre. Quoiqu’il en soit, le conflit ukrainien a montré que les États-Unis pouvaient toujours mobiliser une bonne partie de leurs alliés. C’est le message, implicite, qui est adressé ces jours-ci à Pékin : ne faites pas comme Moscou, ou vous en subirez les conséquences.
L'Inde, un pays qui se démarque au sein du Quad
L’inde se démarque au sein de cette alliance : c’est le seul des 4 pays à ne pas avoir condamné fermement l’invasion russe en Ukraine. Cependant, ce différend semble ne plus entraver les discussions, et New Delhi de continuer son rapprochement stratégique avec Washington.
Les États-Unis ont tout fait pour altérer la position indienne sur l’Ukraine : des diplomates de haut rang sont venus à New Delhi et en mars, Joe Biden a même parlé de l’Inde comme d’un partenaire "fragile". Mais le pouvoir indien a tenu bon, réaffirmé sa position non-aligné sur ce conflit, afin de ménager la Russie qui lui fournit l’essentiel de son armement.
Les deux pays semblent alors accepter leur désaccord, dans le but de faire front face à leur adversaire commun, la Chine. Le président américain vient de déclarer que "les États-Unis voulaient avoir avec l’Inde l’une des relations les plus étroites du monde".
L’Inde est effectivement l’un des pays du Quad les plus directement menacés par l’expansionnisme de la Chine, dont l’armée a tenté plusieurs dangereuses incursions le long de leur frontière commune de l’Himalaya. Il est donc évident que l’Inde a besoin des États-Unis pour repousser Pékin diplomatiquement, voire militairement, car New Delhi importe de plus en plus d’armes américaines.
Cependant, l’épisode ukrainien rappelle aux Indiens que Washington va toujours chercher à imposer ses vues et intérêts, et qu’il est important pour New Delhi de diversifier ses alliances.
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