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Reportage
"Je ne sais pas pourquoi on n’a pas pu tous les sauver" : l'émotion en Grèce après le naufrage d'un bateau de migrants
Trois jours après le naufrage d'un bateau de migrants, les survivants sont accueillis à Kalamata, ville grecque au large du Péloponèse. Sur place, il y a beaucoup de questions et d'émotions après ce drame.
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Connue comme une station balnéaire, la ville grecque de Kalamata accueille à présent les survivants du naufrage d’un bateau de migrants au large du Péloponnèse. Depuis la nuit de mardi à mercredi, les recherches se poursuivent, mais, aujourd'hui, il n'y a presque plus aucun espoir de retrouver des survivants. Vu les photos de ce chalutier surchargé, et les témoignages des rescapés, l’organisation internationale des migrations redoute des centaines de morts. Selon un dernier bilan officiel, 78 corps ont été retrouvés.
À Kalamata, la population locale est très touchée par ce drame. "Je n’ai pas de mots, je n’ai pas de mots après ça", explique cet habitant. "C’est très dur ce qui se passe. Que des gens meurent en mer en essayant de survivre, en essayant de trouver un meilleur endroit pour vivre. Je ne comprends pas comment cela a pu arriver. Et surtout : je ne sais pas pourquoi on n’a pas pu tous les sauver."
Dans un centre transformé en refuge, les rescapés attendent des nouvelles de leurs proches ou des disparus. En attendant, la solidarité s’organise, Katherina, autre habitante de Kalamata, apporte des vêtements et de la nourriture. "C’est affreux, je n’ai rien d’autre à dire. C’est tellement triste ce qui s’est passé, ça aurait pu être nous. Il y a un manque d’humanité ces jours-ci. Comme si l’humain ne nous intéressait pas. Ma tristesse est très grande."
Des enquêtes en cours
Les survivants du naufrage doivent être transférés vers Athènes, la capitale, dans les toutes prochaines heures. L’enquête autour du naufrage se poursuit puisque neuf passeurs présumés ont été interpellés. Ils sont de nationalité égyptienne, parmi eux il y a le capitaine de l’embarcation. Il avait pris la fuite à bord d’un autre bateau, d’après les premiers éléments de l’enquête. Un abandon du navire avant que le chalutier ne coule dans ces eaux très profondes du Péloponnèse.
L'agence Frontex avait repéré ce bateau avant qu'il ne coule, mais personne n'est intervenu. La Cour suprême grecque a donc ouvert une enquête qui va forcément dépasser les frontières du pays. Trois jours de deuil national ont été décrétés en Grèce.
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