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"Ce qui se passe en ligne est bien réel" : à la Paris Games Week, les gendarmes sensibilisent les participants aux risques de cyberharcèlement

Au travers de l'événement, les militaires veulent montrer tout l'éventail de leurs compétences désormais étendues à l'espace virtuel et sensibiliser le public présent aux risques de cyberharcèlement.

Article rédigé par franceinfo - Alexis Arades
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Des visiteurs assistent présents sur le stand de la gendarmerie lors de la journée d'ouverture du salon Paris Games Week, le 2 novembre 2022. (BENJAMIN GUILLOT-MOUEIX / HANS LUCAS via AFP)
Des visiteurs assistent présents sur le stand de la gendarmerie lors de la journée d'ouverture du salon Paris Games Week, le 2 novembre 2022. (BENJAMIN GUILLOT-MOUEIX / HANS LUCAS via AFP)

Pour attirer les participants au salon, une poutre est installée au milieu de stands d'écoles de jeux vidéo. C'est celle réservée normalement à l'épreuve rituelle du GIGN. Grâce à la magie de la réalité virtuelle, cette poutre se retrouve à 25 mètres au-dessus du sol. "Quand tu regardes, tu as l'impression que tu vas tomber", indique Wendy, neuf ans.

Les gendarmes ne sont pas là pour maintenir l'ordre mais bien pour participer jusqu'à dimanche 6 novembre à la Paris Games Week, le plus grand événement français autour du jeu vidéo. Pour l'occasion, la gendarmerie a envoyé ses meilleurs gamers afin de rencontrer le public et faire de la sensibilisation. "Essaye d'ajuster un peu le masque, conseille un gendarme. "Tu avances sur la poutre un pied devant l'autre. Ça ne risque rien." 

Faire passer des messages de prévention 

La file d'attente ne désemplit pas. Olivier et ses deux enfants sont les prochains à tenter leur chance. Ils sont arrivés là un peu par hasard, après être tombés nez à nez avec les hommes en bleu, sur un autre stand. "Sur le moment, j'étais surpris, reconnaît le papa. Mais en même temps, je comprends le concept. C'est vrai que c'est intelligent de venir voir les jeunes, leur montrer que la gendarmerie peut être sympa aussi et pas seulement dans la répression. Donc je trouve ça super ludique."

>>> Que faire en cas de cyberharcèlement ?

Les jeux vidéo étant aujourd'hui surtout utilisés en ligne, la gendarmerie souhaite créer du lien et faire passer des messages de prévention. "Ce qui se passe en ligne. C'est la vraie vie, détaille à des parents dans la file d'attente la capitaine Océane. Elle leur explique comment parler de cyberharcèlement avec leurs enfants. "On entend souvent 'in real life' (dans la vie réelle), comme si ce qui se passe en ligne n'était pas réel. Mais c'est bien réel. Il y a des vraies personnes derrière. Pourquoi se comporterait-on différemment lorsqu'on est en ligne ? Est-ce qu'on irait insulter son voisin parce qu'on a loupé la partie de pétanque ? On ne le ferait pas !"

"Il ne faut pas non plus dire aux enfants que le jeu vidéo est un problème. Il faut être vigilant sur l'espace numérique et avoir les bons réflexes, en étant toujours dans la communication."

Capitaine Océane

à franceinfo

Un peu plus loin, dans la file, le gendarme Mimal discute avec un couple présent sur les réseaux sociaux. Il accompagne notamment des streameuses harcelées. Pour lui, c'est un thème plus que jamais d'actualité. "En tant que forces de l'ordre, on doit parler de cyberharcèlement parce que les gamers n'ont pas le réflexe de penser à la gendarmerie ou à la police en cas de problèmes, analyse-t-il. On a de plus en plus d'unités de cybercriminalité à la gendarmerie, idem pour la police." Des unités informatiques que les gendarmes présentent aussi aux passants friands de numérique. De quoi peut-être ajouter quelques unités aux 10 000 enquêteurs déjà formés au cyber.

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