Santé publique : comme Strasbourg, une vingtaine de villes veulent offrir des fruits et légumes bio aux femmes enceintes
À Strasbourg, des femmes enceintes reçoivent des fruits et légumes bio chaque semaine. Une initiative que veulent dupliquer plusieurs municipalités. Un enjeu de santé publique, et un choix politique.
/2023/07/12/64aeb2f6d8182_victoria-koussa.png)
/2024/10/11/legumes-6708c4b06e318275409801.jpg)
On appelle ça "l'ordonnance verte", parce qu'il faut une simple ordonnance de son médecin, de sa sage-femme pour recevoir ce panier de trois kilos de fruits et légumes bio donc, de saison, chaque semaine, sans rien payer du tout, et ce pendant deux à sept mois en fonction de ses revenus. Une expérimentation lancée en novembre 2022 par la ville écologiste de Strasbourg, étendue en 2024, qui intéresse d'autres municipalités de gauche.
Lutter contre les perturbateurs endoctriniens
L'objectif est d'inciter à changer ses habitudes, parce qu'une fois qu'on a goûté au potiron du maraîcher d'à côté, difficile de repartir sur une ratatouille en conserve. Mieux manger lorsqu'on est enceinte permet de garantir une santé de fer à son enfant. Ces paniers crééent une dizaine d'emplois pour les préparer et aident les agriculteurs bio du coin, mais l'objectif numéro un est de lutter contre l'exposition aux perturbateurs endoctriniens.
D'où le public visé : femmes enceintes, enfants à naître... Les plus exposés à ces perturbateurs qui modifient le système hormonal et peuvent provoquer des cancers, des troubles de la croissance. On trouve ces perturbateurs partout, dans pleins de produits, dans notre frigo, notre placard, dans le coffre à jouets des petits. D'ailleurs, la municipalité prévoit des formations pour les bénéficiaires du panier, afin de leur montrer des alternatives qu'on peut remplacer le spray plein de javel par du vinaigre ou du savon de Marseille.
Un choix politique
Pour l'étendre à 1500 femmes, à Strasbourg toujours, cela coûte 640 000 euros par an. La somme paraît importante, mais les défenseurs de l'initiative assurent que ce n'est rien comparé aux économies de santé derrière. La députée écologiste Sandra Regol vient de redéposer, début octobre, un texte à l'Assemblée nationale pour généraliser le dispositif dans tout le pays. Elle prévoit aussi un amendement sur le budget.
Pour autant, difficile d'imaginer le gouvernement partir là-dessus quand on voit la dette, les économies à faire qui viennent d'être présentées. Au niveau local, néanmoins, une vingtaine de villes intéressent de près à cette initiaitve. C'est le cas de Paris, Rennes, La Rochelle, Lyon, Lons-le-Saunier ou encore Trappes, des municipalités dirigées par des élus de gauche, écologistes, ce qui montre que ce genre de projet tient avant tout du choix politique !
À regarder
-
Sauvetage spectaculaire : hélitreuillé depuis l'Arc de triomphe
-
Retour de S. Lecornu : peut-il tenir ?
-
"Je ne l'ai pas tuée" : Cédric Jubillar réaffirme son innocence
-
Oeufs, à consommer sans modération ?
-
Ours : ils attaquent même dans les villes
-
Ce radar surveille le ciel français
-
On a enfin réussi à observer un électron !
-
"Manifestation des diplômés chômeurs, un concept marocain !"
-
Crise politique : "La dernière solution, c'est la démission du président de la République"
-
Le loup fait taire la Fête de la science
-
Les tentatives de suic*de en hausse chez les adolescentes
-
Défi chips : alerte dans un collège
-
Quand tu récupères ton tel à la fin des cours
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
Teddy Riner s'engage pour sensibiliser sur la santé mentale
-
Suspension de la réforme des retraites : les gagnants et les perdants
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
L'espoir renaît à Gaza après l'accord de cessez-le-feu
-
Une école pour se soigner et réussir
-
Taux immobiliers : est-ce le moment d'acheter ?
-
La panthéonisation de Robert Badinter
-
Cancer : des patientes de plus en plus jeunes
-
"Le Bétharram breton" : 3 établissements catholiques dénoncés par d'anciens élèves
-
Cessez-le-feu à Gaza : un premier pas vers la paix
-
Quand t'as cours au milieu des arbres
-
Il gravit la tour Eiffel en VTT et en 12 min
-
Pourquoi on parle de Robert Badinter aujourd'hui ?
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
La tombe de Robert Badinter profanée à Bagneux
-
Accord Hamas-Israël, la joie et l’espoir
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter