Référendum en Nouvelle-Calédonie : un maintien et des questions
Le gouvernement maintient la date du 12 décembre, alors que les indépantistes estiment que la situation sanitaire ne permet pas de faire campagne.
Oui ou non à l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie ? Le référendum prévu par les accords de Nouméa de 1998 ne sera finalement pas reporté comme cela avait été envisagé en raison de la crise sanitaire. La consultation aura bien lieu le 12 décembre. Après la vague épidémique très forte cet été, le gouvernement a gardé les yeux rivés sur les taux de contamination : un reflux pas assez marqué aurait été la seule et unique condition pour un report. "De manière objective, on peut tenir ce référendum, donc on y va" expose une source gouvernementale. Selon nos informations, la question a été abordée mercredi 10 novembre dans le huis clos du conseil de défense, autour d’Emmanuel Macron, et la décision a été annoncée sur place ces dernières heures.
Pour l’exécutif, l’issue de la consultation en Nouvelle-Calédonie demeure incertaine. Plusieurs éléments sont à noter, qui pourraient faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre : l’état du corps électoral calédonien est plutôt favorable aux indépendantistes ; dans le même temps l’aide venue de Paris pendant la crise sanitaire a sans doute été une forme de campagne involontaire pour le maintien.
La non-participation des indépendantistes
Dans l’équation également, le fait que les indépendantistes feront campagne pour la non-participation au scrutin, ils l’ont répété ces dernières heures. De quoi préparer les esprits à une contestation du résultat si c’est le maintien qui l’emporte, elle aura lieu, a priori, devant les instances de l’ONU.
Concernant le risque de troubles consécutifs au référendum, il n’y a "pas de signaux sur des violences" explique-t-on au sein de l’exécutif… "Mais on n'est pas à l’abri que les indépendantistes se fassent dépasser par leur base." Et en cas de victoire du maintien, il ne faut pas s’attendre à une grande fête populaire, la situation restera tendue.
Un enjeu potentiel pour la campagne présidentielle
Une victoire de l’indépendance serait en revanche un gros revers pour Emmanuel Macron, une issue "cataclysmique" confie conseiller gouvernemental. "Ce serait évidemment un angle d’attaque pour la droite" complète un autre, d’autant plus à quatre mois de l’élection présidentielle. Certains comme Xavier Bertrand l’ont bien compris. Le candidat à l’investiture LR dénonçait il y a trois jours "le silence assourdissant" d’Emmanuel Macron sur la Nouvelle-Calédonie, lui reprochant en clair de ne pas faire campagne. "Personne ne doute du souhait du président, mais il est garant de la liberté des expressions" justifie un de ses proches.
Quoiqu’il en soit, si la Nouvelle-Calédonie reste française, la question de sa place au sein de la France ne sera pas réglée, mais si le 12 décembre, les Néo-Calédoniens choisissent l’indépendance, il y aura assurément une onde de choc politique immédiate.
À regarder
-
un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Vol d’or au Muséum : une femme mise en examen
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
-
La taxe Zucman exclue du prochain budget
-
Un ancien président en prison, une première
-
Normes : à quand la simplification ?
-
La Terre devient de plus en plus sombre
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
Louis Aliot, vice-président du RN, et les "deux sortes de LR"
-
Nicolas Sarkozy incarcéré à la prison de la Santé
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Louvre : cambriolages en série
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter