Prochain congrès du PS : Boris Vallaud réfléchit à jouer sa carte pour prendre la tête du parti

Après la séquence budgétaire, les socialistes se tourneront vers leur congrès, qui se tiendra d'ici la fin de l'année 2025. Parmi ceux à qui l'on prête des ambitions pour prendre la tête du parti, Boris Vallaud, le patron des députés PS.

Article rédigé par franceinfo
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Le patron des députés PS Boris Vallaud est "en campagne de sensibilisation", en vue du prochain congrès de son parti d'ici la fin de l'année. (LE PARISIEN / ARNAUD JOURNOIS / MAXPPP)
Le patron des députés PS Boris Vallaud est "en campagne de sensibilisation", en vue du prochain congrès de son parti d'ici la fin de l'année. (LE PARISIEN / ARNAUD JOURNOIS / MAXPPP)

Et si c'était lui ? Et si le chef du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, l'un des artisans des négociations avec le gouvernement, parvenait à stabiliser le Parti socialiste ? Même si avec le budget, les choix cruciaux que doivent faire les socialistes dans les prochains jours, Boris Vallaud n'a pas la tête à ça, précise à franceinfo son entourage, des socialistes assurent que le député des Landes a de plus en plus l'envie de prendre les rênes du parti. Un congrès du PS doit se tenir d'ici la fin de l'année 2025, peut-être avant l'été.

En attendant, "il est en campagne de sensibilisation", ironise un parlementaire socialiste de poids. Boris Vallaud prend la température, participe à faire circuler son nom, en interne, voit comment ça prend. Signe de son ambition : il a écrit un livre, "En permanence, ces vies que je fais mienne", où il retranscrit des échanges avec les habitants de sa circonscription. Des socialistes vantent "ses capacités intellectuelles", sa façon de s'exprimer, notamment à la tribune de l'Assemblée nationale. Il a selon eux une qualité qui fait toute la différence dans un PS aussi fracturé. Une drôle de qualité : il n'est pas détesté comme l'est aujourd'hui Olivier Faure par une partie des troupes.

Dialoguer pour éviter un congrès "bloc contre bloc"

Certains soulignent que l'ancien collaborateur d'Arnaud Montebourg parle à tout le monde, notamment aux opposants à la direction, comme les proches de François Hollande qu'il consulte souvent. Boris Vallaud entretient aussi l'équilibre dans son groupe entre les pro et les anti LFI. Son objectif, qu'il répète en privé : éviter un congrès "bloc contre bloc", comme à Marseille en janvier 2023. Mais le socialiste a des points faibles, qui peuvent lui coûter.

Le premier d'entre eux : son déficit de notoriété. D'autres mettent en avant sa frilosité. Le Landais ne se lance pas. "Il ne deviendra pas premier secrétaire sans dire "je suis le patron", et sans se payer Faure", s'agace un élu socialiste de premier plan. En effet, se lancer dans la course, défendre notamment un texte d'orientation - procédure interne au PS - reviendrait à rompre avec Olivier Faure, candidat à sa réélection. D'autant que les deux sont sur la même ligne. Le prochain premier secrétaire pourrait devenir le candidat socialiste à la présidentielle de 2027, ce qui explique que les appétits s'aiguisent.

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