Municipales 2026 : dans les Yvelines, des figures du camp présidentiel entament des discussions pour tenter d'éviter les divisions

Ils soutiennent le même gouvernement, mais continuent de se montrer divisés aux élections locales. Selon les informations de franceinfo, une réunion s'est tenue samedi dans les Yvelines pour aborder le sujet des prochaines municipales. Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, et Gérard Larcher, président du Sénat étaient présents.

Article rédigé par Victoria Koussa
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Gérard Larcher, patron du Sénat, aux côtés de Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, lors d'une interview le 3 octobre 2024. (FRED DUGIT / MAXPPP)
Gérard Larcher, patron du Sénat, aux côtés de Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, lors d'une interview le 3 octobre 2024. (FRED DUGIT / MAXPPP)

Une réunion en catimini, pour éviter la catastrophe lors des élections municipales dans un an. Selon les informations de franceinfo, des poids lourds du camp présidentiel se sont retrouvés samedi 1er février pour des "échanges informels", à l'initiale du président LR du département des Yvelines Pierre Bédier. Autour de la table, des élus yvelinois, qui ont une place de premier plan dans la coalition gouvernementale : Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, Gérard Larcher, président du Sénat, Jean-Noël Barrot, ministre MoDem, Aurore Bergé, ministre macroniste, Othman Nasrou, président LR des Yvelines, Arnaud Péricard, maire de Saint-Germain-en-Laye et porte-parole d'Horizons, ainsi que Florence Portelli, pour représenter la présidente LR de la région Ile-de-France Valérie Pécresse.

Gabriel Attal, Édouard Philippe, Bruno Retailleau, sur des tracts différents

L'objectif de cette première réunion, qui débouchera sur de prochaines, est d'élaborer "une méthode de travail", pour parvenir à trouver des terrains d'entente avant d'entrer dans le dur de la campagne des municipales dans quelques mois. Ils veulent éviter les divisions du bloc central, qui, ailleurs en France, leur donnent des sueurs froides. Notamment deux élections, très différentes, mais qui en disent long sur leurs relations : la municipale anticipée à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), et la législative partielle à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Les macronistes, le MoDem, Horizons, la droite, qui soutiennent le même gouvernement, se sont fait plaisir avec des listes séparées. Dans les boîtes aux lettres boulonnaises, on retrouve par exemple un tract avec la figure de Bruno Retailleau, d'autres avec celle d'Édouard Philippe ou de Gabriel Attal...

Même si ces élections se terminent bien pour la droite, qui l'emporte à Villeneuve-Saint-Georges, malgré les divisions, et qui arrive en tête du second tour à Boulogne-Billancourt face à Horizons, cela ne laisse rien présager de bon, d'après certains soutiens du gouvernement. Cela donne à voir des situations cocasses, comme les tracts, ou des ministres d'un même gouvernement soutiennent des candidats différents sur le terrain. D'autant que le plus dur est à venir.

Aujourd'hui, ce sont des "actes isolés", des partielles çà et là, mais la situation va se tendre, lors du gros morceau des municipales, quand il faudra s'intéresser à Paris, par exemple. Il n'y a pas d'accord entre Rachida Dati, la ministre de la Culture qui vise la capitale, et les macronistes. Pierre-Yves Bournazel du parti Horizons compte aussi y aller. Sauf qu'il y a la gauche en face. De nombreuses autres villes moyennes sont concernées, visées d'ailleurs par un nouvel adversaire au niveau local, en pleine offensive, La France insoumise. Il va falloir trancher, s'accorder, d'où l'idée aussi de donner l'exemple avec cette réunion des Yvelines. Réunion de conciliation qui n'a pas encore abouti.

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