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Les Républicains : considéré comme un traître par certains, Nicolas Sarkozy part en opération reconquête sur le terrain

Le brief politique Jean-Rémi Baudot Le samedi à 7h46, 11h48, 13h15, 15h15

Il fût longtemps l’un de patrons incontestés de la droite. Il est aujourd’hui considéré comme un traître par une partie des LR. Mais Nicolas Sarkozy veut continuer d’occuper le terrain. Le brief politique de Jean-Rémi Baudot.

franceinfo, Jean-Rémi Baudot

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Publié le 20/09/2022 09:39 Mis à jour le 20/09/2022 17:33

Temps de lecture : 3min

Nicolas Sarkozy, le 25 février 2022. (LUDOVIC MARIN / AFP)

"Nicolas Sarkozy est cramé de chez cramé" : cette phrase assassine est signée par un espoir de la droite. Et elle résume assez bien ce que beaucoup pensent en interne au sein des Républicains. Le sous-titre n’est guère plus sympathique : "Les militants acceptent beaucoup de choses mais détestent la déloyauté." En cause : les récentes prises de position de Nicolas Sarkozy qui ne passent toujours pas.

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Pendant la dernière présidentielle, Nicolas Sarkozy avait en effet refusé de soutenir Valérie Pecresse qui, pourtant, portait les couleurs de sa famille politique. Pire : l’ancien président a même fait savoir tout le mal qu’il pensait de la candidate LR, avant de voter Emmanuel Macron. Et puis, enfin, il a tenté de négocier avec l’Elysée un accord aux législatives : la fameuse "goutte d'eau". L'objectif de Nicolas Sarkozy était de faire rentrer la droite au gouvernement. "C'est tout à son honneur d’avoir fait le constat qu’Emmanuel Macron était le meilleur", persifle un ministre issu de la droite.

Et si Nicolas Sarkozy avait tout simplement eu raison trop tôt ?

Durant l'été 2022, l'ancien président a même été considéré comme un paria : les candidats à la direction de LR, Eric Ciotti, Bruno Retailleau et Aurélien Pradié, affirment ainsi qu’il faut tourner la page Sarkozy. On pourrait penser que l’histoire s’arrête là, mais c’est mal connaitre l’ancien président. L'aura de Nicolas Sarkozy est abîmée ? Alors, il occupe le terrain. "Sa position n’a pas été comprise", plaide son entourage qui fait monter une petite musique : et si Nicolas Sarkozy avait tout simplement eu raison trop tôt ? "Il a peut-être eu une réflexion trop audacieuse", s’interroge l’une de ses proches, qui précise qu’ils sont encore nombreux à droite à se bousculer pour une audience dans son bureau.

Nicolas Sarkozy veut donc de reconquérir les cœurs. Côté politique d’abord : pour la première fois, il s’affichera bientôt à l’Assemblée nationale lors d’une commission d’enquête parlementaire. Côté militants, là où il reste souvent populaire, il a participé mi-septembre à un banquet dans l’Oise, avec 500 partisans qui l’ont applaudi.

Et l’ancien président ne va pas s’arrêter là : selon les informations de franceinfo, il prévoit désormais un déplacement par mois en terrain conquis. Le prochain sera le 14 octobre prochain en Meurthe-et-Moselle chez Nadine Morano, en pleine campagne pour la présidence LR. Aucun doute que les candidats au parti vont adorer…