:
Info franceinfo
Le gouvernement va enfin pouvoir mesurer les maltraitances des personnes âgées et handicapées
Neuf mois après la sortie du livre "Les Fossoyeurs", qui avait révélé le scandale des maisons de retraites Orpea, la France pourrait-elle revivre un autre scandale de même ampleur ? La réponse est probablement oui. Le brief politique de Jean-Rémi Baudot.
/2023/07/12/64aeb26f00d9b_jean-remi-beaudot.png)
/2022/02/05/php1JxO9f.jpg)
Combien sont-elles ces personnes âgées maltraitées par des proches ou mal-nourries dans des établissements spécialisés ? Combien sont-elles ces personnes handicapées, victimes de violences sexuelles ou de brimades dans des institutions ? Personne aujourd’hui en France n’est capable de répondre à ces questions.
Pourtant, il existe bien des indicateurs, beaucoup d'indicateurs. En février dernier, la loi a même précisé ce qu’est une maltraitance. Pour autant, ces cas sont trop rarement dénoncés. Et quand ils le sont, ils remontent au compte-goutte vers les associations, les ARS, la police ou la gendarmerie. Mais ces différentes institutions ne les répertorient pas de la même manière : il n’y a donc aucun fichier harmonisé.
Face cette pure complexité administrative, la conséquence est directe : impossible de savoir, de quantifier, de détecter ou d’éviter un nouveau scandale, comme l'a fait le livre Les Fossoyeurs, à l'origine du séisme autour des maisons de retraites Orpea. Reste une question : quelle est l’ampleur du problème ? Il est évidemment sous-estimé. Quand elles sont en capacité de le faire, les victimes n’osent pas toujours dénoncer les abus, et les professionnels-témoins hésitent souvent à les dénoncer par loyauté vis-à-vis de leur employeur ou par crainte de trahir les patients. L'omerta règne dans le médico-social sur ces questions.
Comment l’état peut-il répondre à cette situation ?
En harmonisant les remontées pour mieux cerner le problème. Selon des informations de franceinfo, Jean-Christophe Combe, le nouveau ministre des Solidarités, a notamment mandaté l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) pour mettre en place des fichiers coordonnées. Pour la première fois, son ministère a recruté fin août une conseillère technique dédiée à la coordination des questions de maltraitances. Mais ce travail prendra des mois, bien qu'indispensable pour traiter le problème. Mais il y a déjà une appréhension au ministère : que ces chiffres harmonisés soient terribles.
Et pour étayer cette inquiétude, il faut y regarder de plus près. Selon nos informations, les appels au 3977, numéro vert pour signaler des maltraitances sur des personnes âgées ou des personnes en situation de handicap, ont explosé : +24% sur un an. Cela représente désormais 8 à 9000 dossiers par an, "Une toute petite partie du problème", selon son Pierre Czernichow, président de la Fédération 3977.
Si l’on en croit l’OMS? 95% des situations de maltraitances ne font en effet l’objet d’aucun signalement. Autant dire qu’on est loin aujourd’hui de connaître la réalité du problème.
À regarder
-
Sauvetage spectaculaire : hélitreuillé depuis l'Arc de triomphe
-
Retour de S. Lecornu : peut-il tenir ?
-
"Je ne l'ai pas tuée" : Cédric Jubillar réaffirme son innocence
-
Oeufs, à consommer sans modération ?
-
Ours : ils attaquent même dans les villes
-
Ce radar surveille le ciel français
-
On a enfin réussi à observer un électron !
-
"Manifestation des diplômés chômeurs, un concept marocain !"
-
Crise politique : "La dernière solution, c'est la démission du président de la République"
-
Le loup fait taire la Fête de la science
-
Les tentatives de suic*de en hausse chez les adolescentes
-
Défi chips : alerte dans un collège
-
Quand tu récupères ton tel à la fin des cours
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
Teddy Riner s'engage pour sensibiliser sur la santé mentale
-
Suspension de la réforme des retraites : les gagnants et les perdants
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
L'espoir renaît à Gaza après l'accord de cessez-le-feu
-
Une école pour se soigner et réussir
-
Taux immobiliers : est-ce le moment d'acheter ?
-
La panthéonisation de Robert Badinter
-
Cancer : des patientes de plus en plus jeunes
-
"Le Bétharram breton" : 3 établissements catholiques dénoncés par d'anciens élèves
-
Cessez-le-feu à Gaza : un premier pas vers la paix
-
Quand t'as cours au milieu des arbres
-
Il gravit la tour Eiffel en VTT et en 12 min
-
Pourquoi on parle de Robert Badinter aujourd'hui ?
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
La tombe de Robert Badinter profanée à Bagneux
-
Accord Hamas-Israël, la joie et l’espoir
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter