En attendant le remaniement, l'administration peut-elle reprendre la main sur l'exécutif ?
L'hypothèse d’un prochain remaniement et ses conséquences : il y a comme un petit flottement au sommet de l’Etat. Le gouvernement craint de perdre du terrain sur l'administration.
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C’est un classique des périodes de possible remaniement. Les téléphones chauffent, les sms fusent. Les journalistes écrivent aux ministres "Alors… C’est pour quand ?" Les ministres écrivent aux journalistes "Alors… C’est pour quand ?"
>>> "L'équipe ne tient pas la route" : nos informations sur la rumeur d'un remaniement avant l'été
C'est une période d’attente et de rumeurs alors que le monde, évidemment, ne s’arrête pas de tourner. Pas plus que les affaires courantes du pays. Sauf que dans les ministères, beaucoup ne savent plus trop sur quel pied danser : faut-il prendre des initiatives ? Les équipes seront-elles encore là dans deux semaines pour mener telle ou telle réforme ? "Tout le monde attend que le collectif change, mais rien ne bouge", soupire un chef de cabinet.
"La tentation" de l'administration
Derrière tout cela, il y a une crainte bien connue des plus fins observateurs de l’exécutif : en l’absence de direction politique, il y a toujours un moment où l’administration tente de reprendre de la main. En politique, on dit souvent qu’un ministre doit être "chef de son administration". C’est ce que réclame Elisabeth Borne dans Le Figaro ce matin : "Les ministres doivent avoir la capacité à diriger leur administration".
Cela veut dire prendre des décisions, donner des impulsions et travailler avec les administrations centrales qui, elles, sont faites de hauts fonctionnaires. Ce sont elles qui font tourner la machine de l’État. Mais quand ces mêmes ministres ne savent plus où ils vont, "il y a une tentation". C’est un membre du gouvernement qui le confirme. Tentation de ne pas tout à fait appliquer ce que le politique demande, de changer l’ordre des priorités, de faire traîner tel ou tel dossier.
"Tenez vos administrations", exhorte régulièrement Emmanuel Macron à ses ministres
Ce phénomène n’a rien exceptionnel. Plusieurs anciens ministres, de droite comme de gauche, font tous font le même constat : "Un ministre, ça va et ca vient, au gré des dynamiques politiques alors que l’administration, elle, est toujours là." Un ancien ministre de Bercy précise que "l’administration, c’est un corps gazeux. Plus on le comprime, moins il prend de la place. Plus on lui laisse de la place, plus il se disperse."
Pour tenir une administration, il n’y a pas quinze solutions. Il faut maintenir la pression sur les services, exiger des résultats des préfets… Une injonction formulée par Emmanuel Macron lui-même : "Tenez vos administrations" est une phrase qui revient régulièrement en Conseil des ministres.
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