Au PS, la réflexion sur l'après-présidentielle est engagée
Avec Anne Hidalgo à 2,5% dans les sondages à moins d'un mois du premier tour de l'élection présidentielle, l’inquiétude monte dans les rangs du PS. En coulisses, beaucoup réfléchissent à l’avenir du parti.
"J'ai beaucoup aimé nos Fêtes de la rose, nos réunions de section… Mais à l’évidence, tout ça c’est terminé…" Constat amer et franchement triste d’un important pilier du Parti socialiste. Et ils sont nombreux à avoir la même analyse : la déroute annoncée d’Anne Hidalgo à la présidentielle n’est pas uniquement un coup dur politique, c'est la fin d’une époque. "Le PS n’aura plus que des élus locaux et de lourdes dettes", résume sans se réjouir un ancien socialiste passé chez Macron.
La question n’est pas uniquement la défaite en elle-même. Certes, Anne Hidalgo sous les 5% mettrait à genoux financièrement le PS qui ne serait pas remboursé de ses frais de campagne. Mais plus grave : après les 6,3% de Benoît Hamon en 2017, un tel score viendrait acter le fait que les électeurs se sont détournés de l’offre politique du PS.
Le risque, c’est dans la foulée, un effondrement du nombre de députés aux législatives de juin. Ce qui signifie la disparition progressive de la scène nationale d’un parti qui a donné deux présidents à la 5e République.
Le Parti socialiste va devoir se réinventer
Le constat est partagé par tout le monde à gauche, y compris les plus motivés : ceux qui soutiennent encore officiellement Anne Hidalgo sur les plateaux de télévision. Mais évidemment, tous n’ont pas la même stratégie. "On est au bout d’un cycle ouvert au congrès d’Epinay", décrypte par exemple un élu. Référence au congrès d'Epinay-sur-Seine en 1971, ultime nostalgie socialiste : quand François Mitterrand mettait la main sur le PS sur une promesse d’union de la gauche. Au PS, certains rêvent donc d’un "nouvel Epinay" pour reparler aux classes populaires, un mouvement qui irait des écologistes aux insoumis. Ce projet fait déjà bondir : "Se rapprocher de Mélenchon, c’est risquer une scission. Moi je ne signe pas !" lâche une importante députée socialiste qui affirme que l’électorat socio-démocrate est déjà parti chez Macron.
Ambiance tendue, d’autant que certains barons locaux se verraient bien profiter du chaos. On prête à Carole Delga, la présidente de la région Occitanie, l’intention de reprendre le parti. Les débats sur l’avenir du PS s’annoncent difficiles. Un cadre socialiste résume ainsi la situation : "Cela va nous prendre cinq ou dix ans."
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