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Livret A : nouveau record en janvier, les dépôts au plus haut depuis 2009

Le brief éco Emmanuel Cugny Du lundi au vendredi à 6h22 et 11h23

Le Livret A nous habitue régulièrement à des records. Janvier n’a pas dérogé à la règle puisque le produit d’épargne, présenté comme préféré des Français, a réalisé un score jamais vu depuis 2009, c’est-à-dire avant la crise financière internationale.

Emmanuel Cugny

Radio France

Publié le 22/02/2023 08:56

Temps de lecture : 2min

Un livret A entrouvert. (JULIO PELAEZ / MAXPPP)

Les quelque 55 millions de Français qui détiennent un Livret A y ont déposé le mois dernier un peu plus de 9 milliards d’euros. Avec les étrennes reçues à Noël, les versements de primes de fin d’année dans les entreprises et moins de dépenses par rapport aux fêtes de fin d’année, janvier est généralement favorable aux dépôts sur les Livrets A et Livrets de développement durable et solidaires. Mais cette fois, il y a en plus le coup de pouce de la hausse du taux de rémunération, passé de 2% à 3% au 1er février. Les Français qui ont pu mettre un peu d’argent de côté l’ont donc fait pour être au rendez-vous. Une aubaine car l’argent déposé sur ces livrets est exonéré d’impôts et de prélèvements sociaux, libre d’utilisation, et on peut le retirer quand on veut pour en faire ce que l’on veut.

Livret A et Livrets de développement durable et solidaires totalisent un encours total de 521 milliards d’euros, ce qui commence à représenter une sérieuse concurrence pour les produits d’assurance-vie plus encadrés, moins liquides, et qui n’atteignent pas la barre des 3% de rémunération. À ces 521 milliards d’euros, on ajoutera les 700 milliards qui dorment sur les comptes courants (les comptes chèques traditionnels) qui, eux, ne sont pas rémunérés.

Epargne verte et retraites

Le ministère de l’Économie et des Finances a, notamment, le Livrets de développement durable et solidaires dans le viseur. Pour le ministre Bruno Le Maire, le Livret de développement durable et solidaire n’a "de durable et de solidaire que le nom". Entendez : l’argent ainsi placé pourrait être plus utile pour de vrais produits d’épargne verts, peut-être plus risqués mais plus efficaces. Par exemple, aller piocher dans ce type d’épargne pour investir dans un programme de nouveaux réacteurs nucléaires ? Le gouvernement y pense. Sans parler du financement des retraites, sujet ultra-sensible. Comment convaincre les Français de se préparer dès maintenant et se créer un petit capital supplémentaire pour leur départ ? La très décriée capitalisation... le concours Lépine de l'utilisation de l’épargne est ouvert.