Les ventes aux enchères d'actifs saisis viennent enrichir le budget de l’État

Une vente aux enchères un peu particulière se tenait jeudi au ministère de l’Économie et des Finances : celle de quelque 300 biens saisis chez des fraudeurs. Revendus, ils vont rapporter plus d'un million d'euros à l’État.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Vente aux enchètes (Cavan Images / Cavan Images RF / GETTY IMAGES)
Vente aux enchètes (Cavan Images / Cavan Images RF / GETTY IMAGES)

Ambiance très particulière dans le temple de l’administration fiscale jeudi 30 janvier : de la montre Rolex au sac Vuitton en passant par la voiture de luxe, la grande salle du ministère de l’Économie – Bercy – réquisitionnée pour l’événement ressemblait plus à la caverne d’Ali Baba qu’à une salle de réunion pour inspecteurs des impôts.

Pour une mise à prix de 2,5 millions d’euros, les objets en question ont trouvé preneurs pour un total de 3,7 millions d'euros, soit un bénéfice d’un 1,3 million d'euros pour les caisses de l’Etat.

Les biens revendus aux enchères avaient été saisis dans le cadre d’une quinzaine d’enquêtes menée par l’ONAF, le service antifraude des Douanes. Attention de ne pas confondre avec les contrefaçons.  Il s’agit là de biens détenus, légalement dans la plupart des cas, mais dont les propriétaires, richissimes ou simples flambeurs, sont en délicatesse avec le fisc : impayés ou arriérés d’impôts, dissimulation de fortune ou train de vie peu commun à la sauce ‘’signes extérieurs de richesse’’.

Il y a aussi des faits d’escroqueries, de fraude fiscale ou de contrebande, comme des importateurs de voitures qui ne paient pas la TVA, ou des reventes qui servent à blanchir de l’argent issu de différents trafics par exemple.

Des ventes aux enchères pratiquement tous les jours

Ce genre de ventes, comme celle organisée jeudi 30 janvier au ministère de l’Économie et des Finances, représente une des opérations les plus médiatisées, car ce sont les biens exceptionnels qui sont exposés. Mais l’État procède à des ventes aux enchères pratiquement tous les jours dans un cadre plus discret.

En 2024, on est monté jusqu’à un milliard 300 millions d’euros d’actifs saisis. Après revente, l’État a récupéré 160 millions d'euros. Les petits ruisseaux font les grandes rivières, appréciable et toujours bon à prendre en période de disette budgétaire.

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