Le brief éco. Pourquoi le modèle "low cost" risque de payer un lourd tribut à la crise
Les entreprises qui proposent des services à coûts très bas vont-elles souffrir plus que les autres du coronavirus ?
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En l’espace de deux jours, Airbnb et Uber, deux grands noms de ce qu’on a appelé "la nouvelle économie", ont annoncé des licenciements massifs et des perspectives dégradées. Airbnb, la plateforme américaine de location de logements entre particuliers, va licencier un quart de ses employés dans le monde, soit 1 900 personnes sur 7 500 salariés. De son côté, Uber, l’entreprise de réservation de voitures avec chauffeurs (VTC) annonce la suppression de 3 700 emplois, environ 14 % du nombre total de ses effectifs.
Un modèle économique remis en cause
Aujourd’hui, plein d’entreprises s’inquiètent pour leur avenir. Qu’est-ce qui est spécifique à Uber et Airbnb ? Leur modèle économique. Leur "business model" est basé sur toujours plus de services, de loisirs, de confort. Pour d’autres enseignes, c’est toujours plus de consommation, plus de rapidité… Et cela avec des coûts de production et des prix toujours moins élevés. Or, la crise que nous traversons nous fait prendre conscience des limites de ce système. Beaucoup d’acteurs appellent à freiner, à ralentir le rythme. Et ces groupes anticipent déjà. Airbnb, par exemple, annonce une pause dans plusieurs projets d’introduction d’hôtels et de propriétés de luxe dans son offre. Uber reconnaît que son modèle d’entreprise sera probablement très différent dans les prochaines années.
Vers la fin du "low cost" ?
Les modèles à bas coûts ne sont pas morts mais ils semblent avoir mangé leur pain blanc. Après la crise, pour préserver notre pouvoir d’achat, nous allons toujours vouloir acheter moins cher, c’est naturel, mais on le constate depuis des années, ce modèle à des conséquences négatives sur l’emploi et les salaires. Tout est poussé vers le bas. Le système montre ses limites. Et puis, nous serons probablement plus exigeants sur la qualité des produits, notamment alimentaires, en privilégiant les circuits courts, le commerce de proximité, la redynamisation des centres-villes. Le consommateur est en train de se réinventer. Mais si demain nous voulons acheter encore plus français, il faut nous préparer à payer plus cher. Tout sauf du "low cost".
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