Le brief éco. La SNCF fait le ménage dans ses filiales
Le patron d’une des principales filiales de la SNCF est limogé. Il s’agit de Patrick Jeantet, nommé il y a quatre mois à la tête de Kéolis qui exploite les autres réseaux de transports que le train. Un débarquement rapide pour "divergences stratégiques importantes".
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2024/03/04/emmanuel-cugny-65e6021ef3340792811771.png)
/2020/06/03/phpPXI8a7.jpg)
La patron de Kéolis, Patrick Jeantet, débarqué au bout de quatre mois. Le déconfinement semble propice à faire le ménage pour affronter le nouveau monde. Les affaires sont les affaires, même loin du CAC 40 puisque Kéolis est filiale à 70% de la SNCF. Les 30% restants sont détenus par la Caisse des Dépôts du Québec. Opérateur public franco-québécois, Kéolis gère, entre autres, métros, bus, tramways, cars, vélos et parkings dans une quinzaine de pays. Pour résumer, c’est la filiale "transport urbain" de la SNCF.
Actionnaire québécois froissé
Le Conseil de surveillance de Kéolis, qui a tranché mardi 2 juin, n’a pas précisé les raisons du limogeage de son patron. Lorsqu’il a pris les rênes de l’entreprises le 1er février dernier, Patrick Jeantet avait reçu pour mandat de développer la stratégie de réseau commercial et d’améliorer la rentabilité du groupe. Un programme baptisé "Perfecto" pour consolider l’existant, mais Patrick Jeantet a voulu voir plus loin en réalisant des opérations de croissance externe, investir dans d’autres structures. Des divergences stratégiques qui auraient froissé les actionnaires québécois de Kéolis.
L’ambition d’un homme
Invoquer uniquement les divergences stratégiques serait négliger l’ambition d’un homme. Âgé de 60 ans, l’ingénieur Patrick Jeantet dirigeait SNCF Réseau – chargé de gérer et d’entretenir les infrastructures ferroviaires en France – aux côtés de Guillaume Pépy, l’ancien patron de la SNCF. Patrick Jeantet se voyait digne successeur de Guillaume Pépy mais c’est finalement Jean-Pierre Farandou que le gouvernement a choisi pour présider la SNCF. Jean-Pierre Farandou qui, jusque-là, dirigeait Kéolis, aujourd’hui déficitaire de plus de 70 millions d’euros. Patrick Jeantet aura donc pris le relais pendant quelques mois puisqu’il avait été nommé le 1er février février. Le candidat déçu à la présidence de la SNCF va voguer vers d’autres cieux. Gardera-t-il pour autant la langue dans sa poche ? Les observateurs restent attentifs.
À regarder
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter