Le brief éco. Boulogne-sur-Mer et Calais fortement touchés par la rupture des liaisons avec le Royaume-Uni
L’interdiction des déplacements en provenance du Royaume-Uni frappe particulièrement l’activité économique du littoral du nord-ouest de la France. Sur la Côte d’Opale, de Calais à Boulogne-sur-Mer, les autorités se mobilisent pour tenter de limiter les dégâts
Les images des camions qui s’accumulent des deux côtés de la Manche depuis plusieurs jours sont impressionnantes. Le blocage en raison du Covid-19 s’ajoute aux effets du Brexit. Les événements se percutent et c’est toute la façade littorale de la région Hauts-de-France qui se retrouve quasi-paralysée. Les effets se font même sentir plus loin dans la région, près de Valenciennes, où le géant automobile japonais Toyota suspend l'activité de son usine d'Onnaing, qui fabrique la Yaris. Manque de pièces détachées avec les retards de transports et incertitude sur la durée de la fermeture des frontières.
Littoral le plus touché
La Côte d’Opale, ce sont deux gros pôles d’activité : Boulogne-sur-Mer et Calais. Calais est l’épicentre du trafic transmanche avec les liaisons vers Douvres et Folkestone (la ville n’est qu’à 30 km du Sud-Est de l’Angleterre) via les ferries et le tunnel sous Manche. Il y a bien sûr le trafic passager mais surtout commercial. Calais est le premier port français de trafic routier (trafic de marchandises hors conteneurs). Pour les entreprises de transport locales c'est une perte financière sèche. Pour l'entreprise calaisienne Carpentier par exemple, avec une flotte de 80 camions, la paralysie représente une perte de chiffre d’affaires de 10 000 euros, sans compter l'incertitude quant à la reprise.
À Boulogne-sur-Mer, l'activité pêche est mise à mal
Boulogne-sur-Mer est le premier port de pêche de France et le premier centre européen de transformation des produits de la mer. Le poisson arrive de l'ensemble de l'Europe et de la Grande-Bretagne pour y être transformé essentiellement dans le quartier de Capécure, le poumon économique de la ville, où se concentrent quelques 140 entreprises du froid. 60 000 tonnes de matière première fraîche sont importées chaque année du Royaume-Uni vers Boulogne, cela représente 180 millions d'euros de chiffre d’affaires.
C'est toute cette activité qui se retrouve aujourd'hui paralysée. Sur place on espère que cela ne soit pas un avant-goût du Brexit et de ses conséquences économiques de ce côté-ci de la Manche.
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