La R5 électrique de Renault booste les résultats de la marque

Dans le contexte déprimé du marché automobile en Europe, Renault profite de son modèle mythique revisité qui se hisse parmi les voitures les plus vendues au sein de l'Union sur le segment électrique.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La Renault R5 électrique, lors du salon de l'auto à Genève, en Suisse, le 26 février 2024. (FABRICE COFFRINI / AFP)
La Renault R5 électrique, lors du salon de l'auto à Genève, en Suisse, le 26 février 2024. (FABRICE COFFRINI / AFP)

La mythique R5 revisitée et réinventée, lancée en 2024, se place dans le Top 5 des voitures électriques immatriculées au sein des pays membres de l’Union européenne. En réalité, ce sont les modèles électriques et hybrides qui ont fait progresser les résultats de la marque au losange depuis le début de l’année. Sur l’ensemble du premier trimestre, Renault a engrangé un chiffre d’affaires stable de 11,7 milliards d'euros. Le constructeur a vendu, en tout et pour tout, sur le sol européen, 17 000 exemplaires de sa petite citadine au look rétro disponible chez les concessionnaires à partir de 25 000 euros.

Renault qui, dans le même temps, remonte aussi dans le classement des constructeurs automobiles en Europe. Grâce à ses ventes de modèles électriques et hybrides, le groupe français devient cinquième derrière Volkswagen – l’éternel premier de la classe qui détrône Tesla –, suivi de BMW et Audi. Très belle performance pour le Français au coude à coude avec les Allemands.

Des résultats obtenus avant la hausse des droits de douane américains

Reste à savoir si la nouvelle politique économique américaine insufflée par Donald Trump est susceptible de changer la donne. Les chiffres du premier trimestre sont en effet hors contexte des taxes douanières américaines qui n’étaient pas encore appliquées. Dans tous les cas, Renault n’est pas touché directement par ces droits de douane car il importe peu aux États-Unis. Mais aucune entreprise ne peut se considérer aujourd’hui totalement à l’abri d’une baisse de confiance des consommateurs et d’une diminution de la demande de manière générale. Dans ce contexte, la direction de l’entreprise se veut "prudente" et, malgré les ventes qui se portent plutôt bien, elle prévoit un plan de réduction des coûts supplémentaires.

Le montant des économies envisagées n’est pas précisé pour l’instant. Mais la direction s’empresse de dire que les réductions de coût seront rendues en partie aux clients, dans le prix et le contenu des voitures vendues. Renault pourrait quand même être amené à décaler certains projets, comme le lancement aux États-Unis d’un modèle de son Alpine, la marque sportive du groupe.

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